Sénégal : un 2è cas de Mpox après la guérison du premier patient

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Publié le mercredi 24 septembre 2025 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Mpox Virus positive

Trois semaines après avoir déclaré zéro cas actif, Dakar annonce une nouvelle infection de Mpox dans un contexte de baisse continentale des contaminations.

Le Sénégal a confirmé mardi un deuxième cas de Mpox (anciennement variole du singe), trois semaines seulement après avoir annoncé la guérison complète de son premier patient et déclaré zéro cas actif dans le pays.

Il s’agit d’un Sénégalais résidant au Sénégal qui présente des signes évocateurs de la maladie depuis le 11 septembre 2025, selon un communiqué du ministère de la Santé publié ce 23 septembre. Le patient a été reçu en consultation au Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann le 21 septembre, où il a été hospitalisé. Le prélèvement réalisé a été confirmé positif par le laboratoire le 22 septembre.

Retour à la case départ après un mois sans cas actif

Cette nouvelle infection intervient alors que le pays pensait avoir maîtrisé la situation. Le 1er septembre dernier, le ministère sénégalais de la Santé avait annoncé la guérison complète du patient diagnostiqué positif le 22 août à Dakar – un ressortissant étranger entré dans le pays le 19 août qui avait été isolé dès la confirmation de l’infection à l’hôpital Fann.

Les autorités avaient alors indiqué que les 30 personnes identifiées comme contacts avaient fait l’objet d’un suivi rigoureux sans qu’aucun cas suspect ne soit détecté, portant à zéro le nombre de cas actifs au Sénégal. Cette accalmie aura finalement duré moins d’un mois.

Aucun lien établi entre les deux cas

L’enquête épidémiologique menée pour ce deuxième cas a permis d’identifier 20 personnes ayant été en contact avec le nouveau patient.
« À ce stade, aucun lien n’a été établi entre ce deuxième cas et le premier cas confirmé de Mpox, ni avec les personnes contacts du premier patient », précise le ministère, suggérant une transmission indépendante.

Les autorités sanitaires tiennent à rassurer la population que « toutes les mesures nécessaires sont mises en œuvre pour prévenir toute propagation de la maladie ».
Le ministère invite chacun « à la sérénité, à suivre les recommandations des agents de santé, et éventuellement à se rapprocher de la structure sanitaire la plus proche en cas d’apparition de signes évocateurs ».

Contexte continental en amélioration

Cette résurgence au Sénégal contraste avec la tendance continentale. Selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), les efforts de riposte commencent à porter leurs fruits à l’échelle du continent, avec une baisse régulière des cas ces dernières semaines.

Vingt-neuf pays africains ont signalé 191 559 cas de Mpox depuis janvier 2024, avec près de 2 000 décès recensés, a annoncé vendredi 19 septembre l’Africa CDC. Mais le nombre de cas confirmés par semaine a chuté de 70%, passant de 1 620 en mai à 491 la semaine dernière, selon le Dr Yap Boum II, directeur adjoint chargé de la gestion de l’épidémie.

Le premier cas sénégalais, annoncé le 22 août dernier, s’inscrivait dans un contexte régional marqué par des cas sporadiques, notamment en Gambie voisine où une infection avait été identifiée mi-juillet.

Double défi sanitaire en RDC

Parallèlement à la situation Mpox, l’Afrique fait face à une nouvelle flambée d’Ebola en République démocratique du Congo. Selon Patrick Otim, responsable du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 48 cas ont été signalés dans la province centrale du Kasaï, dont 38 confirmés et 31 décès.

« Quinze patients sont toujours pris en charge dans un centre de traitement d’Ebola de la zone de santé de Bulape, épicentre de l’épidémie, et deux ont pu rentrer chez eux », a-t-il précisé, soulignant la nécessité de renforcer la surveillance communautaire.

AC/Sf/APA

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