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Désastre humain et patrimonial à Mbao : l’érosion côtière engloutit maisons et mémoire collective
Publié le jeudi 18 septembre 2025  |  aDakar.com
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© aDakar.com par DR
Désastre humain et patrimonial à Mbao : l’érosion côtière engloutit maisons et mémoire collective
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À 23 kilomètres de Dakar, la commune de Mbao vit au rythme d’une érosion côtière qui ronge chaque jour un peu plus ses rivages. Dans le quartier Ndiobène, maisons effondrées, mosquées disparues et digues fragilisées témoignent d’un désastre humain et patrimonial.

« Autrefois, il fallait marcher longtemps pour atteindre la mer. Aujourd’hui, elle est dans nos salons », raconte Amanekh Seck, 75 ans, dont la demeure familiale a été partiellement engloutie. Comme lui, des dizaines d’habitants assistent impuissants à la disparition de leur cadre de vie.

Le phénomène n’épargne pas les lieux de culte. « Une mosquée a disparu ici, une autre derrière. Toutes emportées par la mer », déplore Baye Ass, 35 ans. Selon lui, la mer frappe par vagues destructrices « tous les dix ans », malgré des digues érigées depuis 2004 et aujourd’hui affaiblies.

D’après l’ONG Enda Sénégal, 65 % du littoral est touché. Le trait de côte recule de 0,5 à 2 mètres par an, et le GIEC prévoit une élévation du niveau marin de 30 centimètres d’ici 2030.

Face à l’urgence, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé, le 16 août, des « mesures structurelles » : restructuration des quartiers précaires, amélioration de l’assainissement et construction de digues de Thiaroye à Palmarin, dans le cadre d’un plan quinquennal en préparation.

En attendant, les habitants de Mbao réclament surtout des relogements dignes. Mais chaque vague qui frappe leurs maisons rappelle que le temps presse et que la mer avance plus vite que les promesses.



KM
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