Dans le cadre du renforcement de la compétitivité du secteur privé, le gouvernement sénégalais a décidé la mise en place d’un fonds de relance de 350 milliards de francs CFA (726 millions de dollars) destiné à éponger la dette de l’Etat envers les entreprises nationales. L’information a été annoncée mercredi par le ministre sénégalais de l’Economie et des finances, Amadou Bâ, lors d’une rencontre d’échanges avec les représentants du secteur privé du pays.
A cette occasion, les directeurs généraux des douanes, des impôts, de la Direction centrale des marchés publics et les responsables du patronat sénégalais ont débattu de l’impact des actions initiées par le gouvernement en vue de l’amélioration du climat des affaires dans le pays. Soulignant l’importance des petites et moyennes entreprises dans le développement économique du Sénégal, le ministre de l’Economie et des finances a fait savoir que des instructions ont été données au Trésor public afin de rendre prioritaire le paiement de la dette de l’Etat envers cette catégorie d’entreprises.
« En dehors des salaires et des factures de l’énergie, les dépenses publiques vont être prioritairement orientées vers le remboursement de la dette intérieure », a-t-il expliqué. Le fonds de relance en question devrait être opérationnel à partir de 2015.
D’après une étude diligentée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), les entraves à la croissance économique du Sénégal sont plus d’ordre interne qu’externe. Il s’agit, entre autres, des difficultés d’accès au financement, du dysfonctionnement du marché intérieur. Toutefois, cela n’empêche pas le Sénégal de tabler sur de bonnes perspectives de croissance économique sur la période 2014-2015. Selon une déclaration de Pierre Daye, directeur général de la DPEE, « en 2015 le taux de croissance du pays devrait avoisiner les 6,8% ».