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AFSF: l’élevage au service de la sécurité alimentaire (ministres)
Publié le vendredi 5 septembre 2025  |  Agence de Presse Africaine
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© aDakar.com par PMD
Le ministre de l`Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l`Elevage visite le marché à moutons de Médina Ndiathbé
Médina Ndiathbé, le 3 juin 2024 - Le ministre de l`Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l`Élevage a effectué une visite de terrain à Médina Ndiathbé pour constater le niveau d`approvisionnement en moutons.
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Réunis à Dakar dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires, plusieurs ministres africains se sont engagés à transformer l’élevage afin de réduire la dépendance du continent aux importations alimentaires, renforcer la sécurité nutritionnelle et créer des opportunités économiques pour les jeunes.

Plusieurs ministres africains de l’Agriculture et de l’Élevage ont pris, le 3 septembre à Dakar, des engagements majeurs pour transformer le secteur de l’élevage, à l’occasion du premier dialogue ministériel consacré à cette filière dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires.

Treize pays ont participé à cette rencontre coorganisée par l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), l’Union africaine – Bureau interafricain des ressources animales (UA-BIRA, sigle anglais) et la GIZ, marquant une première dans l’agenda continental. L’objectif est de réduire la dépendance aux importations alimentaires, améliorer la productivité et créer des opportunités économiques pour les jeunes.

L’Afrique abrite 85 % des éleveurs du monde mais ne produit que 2,6 % du lait mondial, obligeant le continent à importer pour environ 50 milliards de dollars d’aliments chaque année.
« Nous produisons seulement 400 millions de litres de lait, contre plus de 2 milliards par an au Kenya ou en Ouganda. Nous dépendons trop des importations et devons accroître notre productivité », a souligné Dr Mabouba Diagne, ministre sénégalais de l’Agriculture et des Ressources animales.

Selon le directeur général de l’ILRI, Appolinaire Djikeng, « les solutions existent déjà en Afrique. Il faut les démultiplier à l’échelle régionale, en reliant science, politiques et pratiques, pour un triple gain : répondre à la demande croissante, améliorer les moyens de subsistance de 200 millions d’éleveurs et le faire de manière durable pour l’environnement. »

Les ministres ont insisté sur la nécessité de passer d’un élevage de subsistance à un véritable secteur économique attractif pour les jeunes. En Tanzanie, 235 000 jeunes ont été formés à l’entrepreneuriat dans l’élevage, et 150 000 gèrent aujourd’hui leur propre entreprise.

Parmi les engagements adoptés figurent la création de banques fourragères, le renforcement de la coopération régionale, l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes, l’amélioration génétique du cheptel et l’organisation annuelle d’une réunion ministérielle de suivi.

« L’Afrique ne pourra atteindre la sécurité alimentaire durable ni transformer son agriculture sans placer l’élevage au cœur de son agenda de développement », a conclu Dr Huyam Salih, directrice de l’AU-IBAR.

ARD/ac/Sf/APA
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