Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé, mardi, à Dakar, l’installation à la Primature d’un comité ad hoc chargé de réformer la décentralisation des politiques publiques.
‘’Nous allons mettre en place, à la Primature, un comité ad hoc chargé de mener la réforme de notre système de décentralisation’’, a dit M. Sonko en présidant la cérémonie de lancement du projet ‘’Dakar métropole internationale 2050’’.
La prochaine réforme de la décentralisation prend en compte les huit pôles territoires dans lesquels sera mis en œuvre le plan national de développement du pays, a-t-il laissé entendre.
Des conférences interministérielles sur la territorialité sont également prévues, dans le but d’harmoniser les politiques publiques et d’assurer leur ‘’cohérence nationale, tout en respectant les spécificités locales’’, selon le chef du gouvernement.
Il a demandé au ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, de veiller à la synthèse de toutes les concertations prévues sur la décentralisation, afin d’élaborer un document conforme aux décisions prises dans ce domaine lors du Conseil des ministres du 29 janvier 2025. Il s’agit de décisions relatives à la matérialisation des pôles territoires.
Ousmane Sonko espère que ‘’l’élaboration et l’adoption de la loi d’orientation sur les pôles territoires leur donnera un cadre juridique solide et durable’’.
Elles garantiront la légitimité de chaque pôle, selon lui.
La réforme prévue va déboucher sur l’acte 4 de la décentralisation, qui, entre autres objectifs, va doter les pôles territoires d’un statut, a dit M. Sonko.
Les prochains changements de la décentralisation des politiques publiques vont ‘’renforcer l’autonomie des collectivités territoriales, rapprocher les citoyens des instances de décision et assurer une mise en œuvre efficace et coordonnée’’ de l’action publique, selon le Premier ministre.
Il s’est soucié de la ‘’viabilité financière’’ des collectivités territoriales et a dit déplorer que le Sénégal figure parmi les pays qui affectent les plus faibles moyens financiers aux démembrements de l’État.
Cela lui faire dire que le financement des collectivités territoriales est l’un des enjeux les plus importantes de la prochaine réforme de la décentralisation des politiques publiques.
‘’Nous n’en sommes même pas à 5 %. Le Maroc a dépassé les 20 % [en termes de contribution de l’État au budget des collectivités territoriales]. Ce n’est pas étonnant que la ville de Casablanca […] arrive à faire ce qu’elle fait dans ce domaine’’, a dit Ousmane Sonko.