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Projet de loi sur la déclaration de patrimoine : de vives critiques contre la disposition excluant le président de la République de l’obligation de déclaration de son patrimoine en fin de mandat
Publié le lundi 11 aout 2025  |  aDakar.com
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© Autre presse par DR
Projet de loi sur la déclaration de patrimoine : de vives critiques contre la disposition excluant le président de la République de l’obligation de déclaration de son patrimoine en fin de mandat
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Le projet de loi sur la déclaration de patrimoine, adopté en Conseil des ministres la semaine dernière et attendu à l’Assemblée nationale le 18 août prochain, suscite déjà de vifs débats. Au cœur de la controverse : une disposition excluant le président de la République de l’obligation de déclarer son patrimoine à la fin de son mandat.

Pour Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire des Libéraux, cette mesure est « incohérente » et symbolise une « mal gouvernance ». « À quoi bon exiger une déclaration à l’entrée en fonction si on ne l’impose pas à la sortie ? », dénonce-t-il. L’ex-parlementaire rappelle que Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012, n’avait pas fait de déclaration initiale puisque la loi n’a été adoptée qu’en 2014, ce qui lui a permis de gouverner douze ans sans en être tenu responsable.

Doudou Wade exhorte les députés à amender le texte pour rétablir cette obligation, soulignant que, selon l’annexe de la loi, le président est la première personne citée parmi les assujettis. « Le chef de l’État doit être exemplaire. Sinon, demain, n’importe quel ministre pourra s’y soustraire », prévient-il.

Pour lui, la transparence est un principe intangible. Le Sénégal, rappelle-t-il, s’est engagé à respecter le code de transparence des finances publiques adopté par l’UEMOA en 2009 et les lois nationales sur la bonne gouvernance de 2013. Or, l’article 107 de la Constitution impose déjà une déclaration en début de mandat : supprimer celle de fin de mandat serait, selon lui, « une régression ».

Évoquant le slogan du Pastef, « Jubb, Jubbel, Jubbanti » (Vérité, Justice, Redressement), il invite le président Bassirou Diomaye Faye à être fidèle à ses engagements : « Les Sénégalais attendent qu’il soit exemplaire et cohérent dans le contrôle de l’action publique. »

KM
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