Le Sénégal a annoncé, samedi 02 août, le déploiement de nouvelles unités de gendarmerie dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Saraya, proches du Mali, où des attaques jihadistes se multiplient, a rapporté le confrère Le 360 Afrique-com le dimanche 3 août 2025.
Face à la montée des menaces sécuritaires à sa frontière orientale en effet, cette décision intervient après des offensives coordonnées menées début juillet par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM/JNIM), affilié à Al-Qaïda, contre plusieurs positions militaires maliennes, notamment à Diboli, localité frontalière située à moins de 500 mètres de Kidira, en territoire sénégalais.
Selon un communiqué publié par la gendarmerie nationale sur ses réseaux sociaux, ces nouvelles unités visent à répondre à la criminalité transfrontalière, aux trafics divers et à l’instabilité sécuritaire qui gagne du terrain dans l’Est du pays.
Parmi les dispositifs créés figurent :
une Brigade de recherches à Tambacounda,
une unité Garsi (Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention) à Saraya,
Le ministre des Forces armées, le général Biram Diop, a présidé les cérémonies d’installation, soulignant la nécessité de renforcer la collaboration avec les populations locales pour mieux prévenir les infiltrations jihadistes.
Déjà, les autorités avaient interdit la circulation nocturne des motos dans le département de Bakel, une zone stratégique à la frontière malienne. Les engins à deux roues sont fréquemment utilisés par les jihadistes pour mener des attaques éclairs, notamment à Diboli.
Les autorités sénégalaises s’inquiètent de la stratégie d’expansion du JNIM vers le Sénégal, alors que le groupe profite du sentiment d’abandon des populations sahéliennes pour étendre son influence au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Ce renforcement sécuritaire s’inscrit dans une logique préventive, visant à préserver l’intégrité territoriale et à garantir la sécurité des populations frontalières, dans un contexte régional de plus en plus instable.