Les jeunes sénégalais ne sont pas bien préparés à se prendre en charge pour devenir entrepreneurs et attendent tout de l'Etat, a dit vendredi à Dakar, Jean Pierre Senghor, directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l'Emploi des jeunes et de la Promotion des valeurs civiques.
"On ne prépare pas suffisamment nos jeunes à se prendre en charge pour devenir entrepreneurs. Nos écoles forment beaucoup des gens dans des spécialités dont notre économie n'a pas besoin. Mais la donne est en train de changer, car beaucoup de jeunes viennent maintenant nous voir pour dire qu'ils veulent entreprendre dans l'agriculture", a notamment dit M. Senghor.
Il faisait une présentation au cours d'un séminaire national préparatoire de la société civile et d'institutions internationales basées à Dakar du colloque de septembre 2014 sur "femmes et jeunes, forces montantes: enjeux, défis et perspectives francophones".
"L'emploi dans la fonction publique, il faut l'oublier. Aujourd'hui la fonction publique n'est là que pour remplacer les départs à le retraite", a poursuivi Jean Pierre Senghor, soulignant qu'il revient à l'Etat d'offrir aux jeunes sortants des écoles l'opportunité de se déployer sur le terrain de l'entreprenariat.
Selon lui, au Sénégal, il y a trois catégories de demandeurs d'emploi dont la première qui concentre 60% des demandeurs est constituée de personnes qui n'ont aucune qualification et qui n'ont pas été à l'école, ou qui n'ont pas terminé le cycle primaire.
"La deuxième catégorie (15% des demandeurs) concentre les diplômés. Ils font plus de bruit, mais ils ne sont pas les plus nombreux. Et la dernière catégorie concerne le secteur de l'artisanat atomisé par le manque de formation professionnelle et de qualification", a expliqué le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l'Emploi des jeunes et de la Promotion des valeurs civiques.
