Le ministère sénégalais des Finances et du Budget a publié ce lundi 23 juin 2025 les rapports d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, révélant une performance exceptionnelle sur l’année écoulée, contrastant avec un début d’exercice 2025 plus lent et prudent.
En 2024, les recettes budgétaires ont atteint 4 005,21 milliards FCFA, soit 103,91 % des prévisions, portées par une hausse des recettes fiscales (+176,13 milliards) et des dons en capital (128,03 milliards), principalement soutenus par la Banque mondiale (30 %) et la GIZ (21 %).
Les dépenses ont également été dynamiques, totalisant 6 506,16 milliards FCFA, avec une forte hausse des investissements en capital (+61,29 %) et une pression persistante sur la dette (822,32 milliards) et les salaires (1 420,36 milliards). Les arriérés demeurent élevés, atteignant 501 milliards FCFA, dont près de 150 milliards dans le secteur de l’énergie.
Le premier trimestre 2025 montre une progression plus modérée : 1 027,82 milliards FCFA mobilisés, en hausse de 9,72 % par rapport à la même période de 2024, mais avec une chute marquée des dons extérieurs (-71,49 %). Les dépenses s’élèvent à 1 419,45 milliards, avec une exécution en capital encore faible (13,99 %), notamment sur les investissements directs (0,86 %).
Le Fonds national de retraite reste excédentaire, tandis que les organismes publics adoptent une gestion prudente : 509,04 milliards mobilisés sur un budget de 2 145,68 milliards au T1 2025, mais une dette d’exploitation toujours élevée (792,88 milliards).
Face à ces défis, les autorités devront redoubler d’efforts pour accélérer les investissements, renforcer la mobilisation des ressources extérieures et maîtriser l’endettement, afin de tenir les objectifs budgétaires de 2025.