Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko effectue ce vendredi 16 mai 2025 sa première visite officielle au Burkina Faso, une mission de 48 heures placée sous le signe du renforcement des relations bilatérales et de l’intégration régionale, dans un contexte géopolitique tendu en Afrique de l’Ouest.
Accompagné d’une délégation ministérielle composée de Yassine Fall (Affaires étrangères et Intégration africaine), Birame Diop (Forces armées) et Khady Diène Gaye (Sports), Ousmane Sonko doit s’entretenir avec le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, et son homologue, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo.
Une rencontre bilatérale entre les deux délégations est prévue, suivie d’une déclaration conjointe à la presse. Le programme inclut également la participation de M. Sonko à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, symbole fort de la mémoire panafricaine et révolutionnaire, prévue samedi 17 mai.
Le Premier ministre sénégalais rencontrera aussi les membres de la communauté sénégalaise résidant au Burkina Faso.
Cette visite s’inscrit dans un climat diplomatique particulier, alors que les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont acté leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en janvier 2025.
Déjà en octobre 2024, depuis Bamako, Ousmane Sonko avait affiché une posture de solidarité envers le Mali, affirmant que « personne ne passera par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ». Il avait rendu hommage aux soldats maliens tombés, soulignant les liens historiques entre les deux pays.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, mandaté en juillet 2024 aux côtés de son homologue togolais Faure Gnassingbé, poursuit une mission de médiation entre la Cédéao et l’AES, en insistant sur le respect de la souveraineté des États tout en œuvrant pour préserver l’unité régionale et la stabilité collective.