A moins d’un mois de la Oumra, prévue au mois juillet prochain, soit à deux mois du grand pèlerinage à la Mecque, des signes d’inquiétude proviennent d’Arabie Saoudite du fait du coronavirus, une maladie dangereuse qui tue une personne atteinte sur trois. Signalé depuis quelques temps, il a fait quelque 300 morts, selon des chiffres publiés par voie de presse. Face à cette épidémie mortelle, les autorités sanitaires sénégalaises disent avoir activé le système de surveillance épidémiologique sur les sujets en provenance du royaume wahhabite. Elles affirment que des dispositions de prévention générale ont été prises depuis une dizaine de jours.
Près de 300 personnes sont mortes en Arabie Saoudite des suites du coronavirus, un virus apparenté au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), à transmission aérienne et touchant les voies respiratoires. Il se manifeste par l’apparition de la fièvre, de la toux, des céphalées, des troubles respiratoires, digestives et une atteinte rénale pouvant causer la mort. Il n’existe pour l’heure aucun traitement contre le virus, dont l’origine reste mystérieuse.
Maladie dangereuse qui tue une personne atteinte sur trois, le coronavirus est contagieux par voie respiratoire ou aérienne et transmissible par la toux. Aussi, les personnes qui sont enfermées dans des espaces fermées ou exposées à de grands mouvements de foules sont-elles les plus exposées à la maladie.
Devant cette menace planétaire, le Maroc a déconseillé à l’ensemble de ses ressortissants de se rendre en pèlerinage cette année en Arabie Saoudite, principal foyer de contamination par le coronavirus. Cette décision a été prise selon l’Agence Marocaine de Presse (MAP) “après concertation avec plusieurs parties, en particulier l’OMS et les ministres arabes de la Santé”.
Quid du Sénégal, va-t-il emboiter le pas au Maroc ? Même s’il est encore difficile de répondre à cette interrogation, il urge toutefois de prendre des mesures préventives avant même que nos compatriotes ne commencent à s’activer dans les préparatifs pour la Oumra prévue pour le mois de juillet ou pour le grand pèlerinage, un peu plus tard.
DR MAMADOU NDIAYE, DIRECTEUR DE LA PREVENTION - “Le Sénégal a réactivé sa surveillance sur le coronavirus”
Selon Dr Mamadou Ndiaye, Directeur de la prévention, le Sénégal a réactivé sa surveillance sur le coronavirus depuis une dizaine de jours. Ainsi, des instructions ont-elles été données à tous les niveaux pour mieux contrôler les passagers en provenance du Moyen Orient et d’Arabie Saoudite. Toute personne venant de ces pays et qui présente des signes suspects sera suivie et prise en charge. Il reste toutefois une inquiétude, surtout pour le premier flux de pèlerins en partance pour l’Arabie Saoudite dans les tout prochains jours. Et le directeur de la prévention d’avertir contre les risques encourus, même si pour le moment aucune restriction n’est donnée. Et le directeur de la prévention d’ajouter que le Sénégal ne fait que suivre des directives de l’OMS sur cette question. Toutefois il est déconseillé à ceux qui souffrent de maladies respiratoires ou aigues, de partir au risque d’être exposés au virus. Concernant le prochain grand pèlerinage, les pèlerins seront soumis comme d’habitude à des visites médicales. Ceux qui seront aptes seront autorisés et les inaptes seront contraints de rester. C’est le résumé dispositions avancées par le responsable de la prévention, pour accompagner et protéger les pèlerins au mieux.
De son côté, le commissariat général au pèlerinage à la Mecque renseigne qu’aucune information n’a encore filtré. Toutefois des proches du Commissaire général soutiennent qu’il ne peut pas se prononcer pour le moment sur cette question sans prendre l’attache du ministère de la Santé et de l’Oms.
VOYAGES INTERNATIONAUX ET SANTE - Ce que l’OMS conseille aux pèlerins concernant le Coronavirus
D’après les sources proches de l’OMS, une flambée de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), a été signalée pour la première fois en 2012 et a touché neuf pays à ce jour. La source d’indiquer que c’est l’OMS qui coordonne la réponse mondiale à ce virus émergeant en application du Règlement sanitaire international (RSI 2005). Mieux, des orientations ont été fournies aux autorités nationales des pays d’origine des pèlerins qui viendront dans les mois à venir accomplir la Oumra ou le Hadj, pour leur permettre de prévenir, détecter et de prendre en charge les cas importés de MERS-CoV. La source de l’OMS d’indiquer qu’il revient aux pays d’utiliser tous les moyens pratiques et efficaces possibles pour communiquer des informations sur une série de questions avant, pendant et après la Oumra et le Hadj, à l’ensemble des catégories d’individus clés, dont les voyageurs venus accomplir la Oumra ou le Hadj, en particulier les groupes vulnérables. Les responsables de la santé publique; le personnel soignant chargé de prendre en charge les pèlerins malades; les secteurs des transports publics et du tourisme; et la population générale devront faire partie des cibles pour mieux communiquer sur cette maladie. Toutefois la note de l’organisation mondiale de la Santé ne recommande ni restrictions aux déplacements ou au commerce, ni dépistage aux points d’entrées.
LA SITUATION RESTE “GRAVE” EN TERMES D’IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE (OMS)
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé mardi que la situation reste “grave” concernant le coronavirus (MERS), mais n’a pas jugé nécessaire de déclarer un “état d’urgence” en l’absence de preuves sur une transmission du virus de l’homme à l’homme. “La situation reste grave en termes d’impact sur la santé publique”, a expliqué le Comité d’urgence de l’OMS, réuni pour la 6efois depuis le début de l’épidémie. “Cependant, la recrudescence des cas qui a débuté en avril a maintenant diminué et il n’existe aucune preuve de transmission d’humain à humain soutenue“, a-t-il ajouté. Le Comité souligne aussi qu’”il y a eu des efforts importants déployés pour renforcer les mesures de prévention et de contrôle“ de la maladie. “En conséquence, le Comité a conclu à l’unanimité que les conditions d’une d’urgence de santé publique de portée globale ne sont pas remplies”, affirme-t-il. Toutefois, le Comité relève que la situation continue d’être préoccupante, en particulier compte tenu de l’augmentation des voyages prévus vers La Mecque pour la Oumra, le Ramadhan et le Hajj en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie.
Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du SRAS. Ce dernier avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003. A la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale. Selon le dernier bilan de l’OMS publié lundi, depuis septembre 2012, 701 cas de coronavirus MERS (faisant au moins 249 décès) ont été confirmés dans le monde. Il n’existe pour l’heure aucun traitement contre le virus, dont l’origine reste mystérieuse.
LE RESPECT DES MESURES D’HYGIENE AUX NORMES INTERNATIONALES EST OBLIGATOIRE
Le respect des mesures d’hygiène aux normes internationales pour limiter les infections liées au syndrome coronavirus, a été fortement recommandé par des experts en la matière. Le coronavirus est un virus apparenté au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), à transmission aérienne et touchant les voies respiratoires. Il se manifeste par l’apparition de la fièvre, de la toux, des céphalées, des troubles respiratoires, digestives et une atteinte rénale pouvant causer la mort. Selon les spécialistes, des protocoles d’hygiène rigoureux doivent être suivis dans tous les lieux publics, notamment les centres de soins. Parmi les mesures d’hygiènes, le lavage des mains était primordial et qu’il devait se faire, à la fois, avec du savon et une solution hydro-alcoolique, pour la désinfection.
Au sujet des personnes qui séjournent aux Lieux Saints de l’islam, il est recommandé à la prudence à travers le lavage régulier des mains, le port d’un masque et la consultation d’un médecin en cas de signes cliniques s’apparentant à la pathologie respiratoire. Les spécialiste suggèrent aux personnes ayant séjourné dans la Péninsule arabique et présentant de la fièvre, des difficultés respiratoires et de la toux, de se rendre, au plus vite, au centre hospitalier le plus proche. Aucun traitement ni vaccin n’existe actuellement pour le coronavirus et la prévention demeure le meilleur moyen de s‘en prémunir, selon le même spécialiste.