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Sénégal: un député saisit le Parlement pour poursuivre l’ex- président Macky Sall
Publié le mardi 15 avril 2025  |  AFP
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© Autre presse par dr
Après sa présidence : Macky Sall devient envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète
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Un député sénégalais a annoncé mardi avoir déposé devant l'Assemblée nationale une proposition de résolution visant la mise en accusation de l'ex-président Macky Sall pour "haute trahison" notamment dans sa gestion des finances publiques du pays, en dificulté au niveau économique.

Cette proposition du député du parti au pouvoir Guy Marius Sagna doit d'abord être validée par le bureau de l'Assemblée nationale, avant un examen en commission des Lois suivi de son éventuel vote en séance plénière.

Selon la Constitution, la mise en accusation d'un président ou ancien président est votée par l'Assemblée nationale à la majorité des trois cinquièmes de ses membres, et il peut le cas échéant être poursuivi pour haute trahison devant la Haute cour de justice.

M. Sagna reproche à Macky Sall, qui a dirigé le pays entre 2012 et 2024, d'avoir dissimulé les chifres réels sur la situation économique du pays entre 2019 et 2023.

Le député dénonce notamment une "gestion opaque" des finances publiques avec des "manipulations comptables", des "dépenses non retracées" ou "des opérations extra-budgétaires non reversés" au cours de cette période, selon une publication sur les réseaux sociaux.

"Ces actes de gestion dissimulée, opérés sans information ni autorisation du Parlement, ont conduit à une sous-évaluation délibérée du déficit public et de la dette réelle" et "portent atteinte aux fondements de l'État de droit budgétaire", a-t-il accusé.
Dans un rapport publié en février, la Cour des comptes du pays a révélé que la dette s'élève à 99,67% du PIB, un taux supérieur au celui annoncé par le précédent gouvernement. Le déficite budgétaire "recalculé" par la Cour pour 2023 est par exemple de 12,3%, contre 4,9% annoncé auparavant.

"Une telle politique de dissimulation systématique, de manipulation des chifres publics et de mise en péril de la souveraineté financière de l'État ne saurait rester sans conséquence", a estimé Guy Marius Sagna.
"Elle constitue, au regard de son ampleur, de sa récurrence et de ses efets dévastateurs sur la crédibilité du Sénégal, un manquement d'une exceptionnelle gravité pouvant être qualifié de haute trahison", a-t-il ajouté.
A l'issue d'une mission fin mars dans le pays, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé "des déclarations erronées significatives des déficits budgétaires et de la dette publique sur la période 2019–2023".

Depuis leur avènement, le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars 2024, et son Premier ministre Ousmane Sonko, martèlent avoir trouvé le pays dans une situation catastrophique.

Fin février, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Ndjekk Sarré, avait déjà afirmé que M. Sall, qui vit au Maroc depuis son départ du pouvoir, serait convoqué devant la justice, en le qualifiant au passage de "chef de gang".


sjd/mrb/lp/emd
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