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Défis climatiques : les pays du Sahel lancent une stratégie d’irrigation pour gagner la bataille de la souveraineté alimentaire
Publié le jeudi 10 avril 2025  |  aDakar.com
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© Autre presse par DR
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Face aux défis climatiques et à l’insécurité alimentaire croissante, six pays du Sahel ont lancé une stratégie d’envergure visant à irriguer un million d’hectares de terres d’ici 2035. Une ambition portée par la Déclaration de Dakar+10, adoptée lors d’un forum régional de haut niveau tenu dans la capitale sénégalaise, apprend-t-on de Apa ce jeudi 10 avril 2025.

Réunis autour du Comité permanent Inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), les ministres de l’Agriculture du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad ont appelé, le mercredi 9 avril 2025 depuis Dakar, à une mobilisation accrue des ressources publiques et privées pour transformer l’agriculture sahélienne.

« La souveraineté alimentaire est à notre portée. Elle repose sur notre capacité à exploiter durablement nos ressources en eau, en terres et en énergie, avec l’appui des technologies d’irrigation modernes », a déclaré le Dr Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS.

Dix ans après la première Déclaration de Dakar en 2013, les résultats restent modestes : environ 285 000 hectares irrigués ont été recensés, bien loin de l’objectif initial fixé à 1 million d’hectares pour 2020.

Pour relancer la dynamique, les pays sahéliens ont défini sept priorités d’investissement, parmi lesquelles figurent le soutien renforcé aux programmes nationaux d’irrigation; la promotion de schémas publics, communautaires et agricoles portés par les producteurs; la diversification des sources d’eau pour renforcer la résilience climatique; l’amélioration des cadres de gouvernance et la mobilisation des budgets nationaux.

Pour le ministre sénégalais de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne, il est urgent d’accélérer les investissements dans des systèmes d’irrigation modernes.

« Il s’agit d’accroître notre productivité agricole, de réduire notre dépendance aux aléas climatiques et d’offrir un avenir prospère à nos populations. », a dit le ministre sénégalais de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne.

La Déclaration de Dakar+10 appelle également à renforcer la coopération régionale à travers le CILSS, notamment pour coordonner les projets transfrontaliers, harmoniser les normes et étendre cette stratégie à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

KM
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