Pour le chef du parti Bès du niakk, il y a nécessité aujourd'hui de pousser les cadres politiques à s'intéresser davantage au jeu politique national car il n'y a pas incompatibilité avec la foi.
La paroisse Saint-Joseph de Médina a reçu hier la délégation du parti Bés Du Ñakk et son chef Mansour Sy Jamil, candidat à la mairie de Gueule Tapée-Fass-Colobane. A cette occasion, Jamil a plaidé pour «l'intégration politique de la famille chrétienne» dans le jeu politique national. «Les catholiques sont brillants à l'université, ils sont des diplômés mais ils ne pratiquent pas la politique», s'est-il étonné.
«Un jour, je me suis rendu à Addis-Abeba et (la députée) Hélène Tine m'a demandé de dire au président de la République pourquoi il n'y avait pas beaucoup de catholiques à l'Assemblée nationale, ce qui n'était pas du tout normal'', dit-il. D'ajouter : ’’Quand je l'ai dit à Macky, il m'a répondu que les catholiques ne veulent pas faire de la politique.»
«J’ai lu aussi le discours du pasteur du Bénin, qui se plaignait que les catholiques n'ont pas de responsabilité politique et qu'il fallait donc investir les structures de l'Etat. Moi je partage profondément cet argument-là'', a soutenu le candidat à la mairie. ''J'ai une dimension religieuse parce que je suis à la fois un leader politique et un leader religieux. Il n'y a pas incompatibilité entre ces entités qui s'adressent à l'affect plus qu'à l'intellect. Le discours religieux n'est pas un discours pour convaincre mais un discours pour émouvoir, pour toucher.''
«L’équipe libérale en poste n’a pas été à la hauteur»
Par ailleurs, le leader de Bés Du Ñakk a dressé un bilan non satisfaisant du maire de la commune d'arrondissement, Seynabou Wade. «C'est (le reflet de) l'inefficacité des politiques qui ont été mises en œuvre depuis l'indépendance. A Fass par exemple, l'odeur nauséabonde vous envahit», lâche-t-il. C'est pourquoi ces élections sont des enjeux locaux et sont aussi le premier test de Macky Sall.