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Sénégal : le projet de relecture de la loi d’amnistie divise
Publié le mercredi 19 mars 2025  |  Agence de Presse Africaine
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© aDakar.com par BL
Séance plénière: le ministre de l`Intérieur devant l`Assemblée nationale
Dakar, le 8 décembre 2021 - le ministre de l`Intérieur était devant les députés de l`Assemblée nationale, pour le vote de son budget pour l`exercice 2022.
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La proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie de 2024 continue de diviser la classe politique sénégalaise, avec des réserves clairement exprimées par plusieurs opposants.

Le débat autour de la loi d’amnistie de 2024 reste vif au Sénégal. La proposition de loi interprétative récemment présentée par le groupe parlementaire Pastef suscite de vives réactions. Elle vise à clarifier certaines dispositions de la loi d’amnistie et à ajuster sa portée pour respecter les accords internationaux ratifiés par le pays, selon ce parti arrivé au pouvoir il y a un an.

Porteur de la proposition, le député Amadou Ba affirme qu’elle cherche à éviter toute ambiguïté et à faire des ajustements nécessaires pour que la loi ne soit pas en conflit avec les engagements internationaux du Sénégal. Cependant, plusieurs opposants dénoncent cette initiative comme une manœuvre politique de Pastef pour « exonérer ses membres » des crimes ou délits commis lors des manifestations violentes entre 2021 et 2024, en particulier ceux liés à des actes de vandalisme.

Le Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), soutenant la proposition de loi, avertit contre les dangers d’une amnistie trop floue, qualifiant la situation actuelle de « confusion juridique » et soulignant qu’elle risquait de faire oublier les crimes graves de répression. Il appelle à une révision de la loi pour garantir que « les crimes de sang ne bénéficient d’aucune amnistie », considérant que « la justice est un impératif moral et politique pour la paix ».

En revanche, l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, a fermement critiqué la proposition de loi, l’accusant de chercher à « soustraire du champ de la justice les responsables » des violences liées à Pastef et de « incriminer les Forces de défense et de sécurité (FDS) » pour leur rôle dans la répression des manifestations. L’APR a dénoncé ainsi le « reniement » du gouvernement actuel qui, selon elle, revient sur ses promesses d’abroger la loi d’amnistie, et a menacé d’utiliser « toutes les voies légales et politiques » pour empêcher l’adoption de cette proposition.

Les opposants Mamadou Ibra Kane et Abdoul Mbaye ont également exprimé leur rejet. Journaliste et ancien soutien de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, M. Kane a souligné que la proposition risquait de constituer un « grave précédent » en visant les « vaillants veilleurs de nuit et de jour sur notre sécurité et l’intégrité de notre territoire ». Il a appelé à privilégier la vérité, la réconciliation et la mémoire.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a insisté sur l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie, soulignant que la maintenir avec une « interprétation facilitée » reviendrait à la maintenir dans son esprit initial.

ODL/te/Sf/APA
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