Le directeur général du Réseau gazier sénégalais (RGS) a annoncé des avancées majeures dans la mise en œuvre du projet de gazoduc du pays, dont les travaux seront lancés au plus tard au mois de juin 2025, a appris APA lundi de source médiatique.
Le directeur général du RGS, Pape Momar Lô, a levé un coin du voile sur l’état d’avancement du projet de gazoduc sénégalais, dont l’idée a germé en 2019, pour un coût estimé à 650 milliards de francs CFA. Dans un entretien avec le quotidien national Le Soleil, il a expliqué que les travaux avancent par segments et que le projet suit un calendrier bien défini, avant le lancement imminent des travaux de construction du gazoduc.
« Pour le segment nord, la passation des marchés est en cours de finalisation, de même que la négociation du contrat pour la réalisation des travaux. La signature du contrat de mise en œuvre ainsi que le lancement des travaux sont prévus au prochain trimestre de 2025 », a-t-il déclaré, précisant que les études techniques Feed (Front End Engineering Design) pour le segment vert sont en cours.
Lô a également expliqué que les études d’impact environnemental et social (Eies), ainsi que le Plan d’action et de réinstallation (Par), seront lancés au troisième trimestre de 2025. Quant aux segments bleu et orange, les études ont déjà été finalisées, et la passation des marchés interviendra après le bouclage financier.
Le projet du RGS vise à renforcer la souveraineté énergétique du Sénégal. Il prévoit la construction d’un gazoduc de 400 km pour relier les gisements offshore aux centrales électriques et aux industries du pays, devenu producteur de gaz et de pétrole. L’objectif est de remplacer le fioul et le charbon par du gaz naturel afin de réduire les coûts énergétiques et les émissions de CO₂, avec une prévision de diminution de 30 millions de tonnes d’ici 2050.
Pape Momar Lô a également évoqué le rôle stratégique du RGS dans la transition énergétique du Sénégal, soulignant que le projet contribue directement à la réduction de la dépendance énergétique et à la promotion d’une énergie plus propre et moins coûteuse.
En outre, le RGS a signé un accord avec l’APIX, l’agence chargée de la promotion des investissements de l’Etat, pour faciliter la libération des emprises nécessaires à la construction du gazoduc. L’objectif est de garantir une mise en œuvre fluide et coordonnée du projet, en harmonie avec les objectifs de développement durable du pays.