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Sénégal : « agir vite » après le rapport de la Cour des Comptes
Publié le vendredi 14 fevrier 2025  |  Agence de Presse Africaine
Cheikh
© Autre presse par DR
Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget
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La Cour des comptes pointe une gestion financière préoccupante sous le régime précédent, conduisant le gouvernement actuel à engager des réformes urgentes.

Lors d’une conférence de presse gouvernementale, tenue au lendemain de la publication d’un rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques du Sénégal, Cheikh Diba, ministre des Finances, a dressé un état des lieux sans concession de la situation financière du pays. Il a notamment révélé que le Sénégal a enregistré « un déficit budgétaire moyen annuel de 11,1% sur la période 2019-2023 » et un « niveau d’endettement atteignant 99,67% du PIB ».

Face à cette situation alarmante, le ministre a détaillé un plan de redressement structuré autour de trois axes majeurs : le renforcement du contrôle budgétaire et de la gestion des investissements publics, la modernisation et la digitalisation des finances publiques, et des réformes structurelles concernant la gestion de la dette.

« Il faudra améliorer la qualité comptable et de l’information financière à travers la mise en place d’un système d’information intégré », a expliqué M. Diba, annonçant une transformation numérique complète du secteur financier. Cette digitalisation aura pour objectif de « garantir un meilleur contrôle des dépenses et des financements ».

Concernant la gestion de la dette, le ministre a précisé que le plan inclut un retour à l’orthodoxie avec une centralisation des fonctions de négociation, d’utilisation et de gestion des emprunts, via « la création d’un service unique au sein de l’État, compétent pour la gestion des emprunts et des garanties associées ».

Un des points clés du plan est la responsabilisation des acteurs publics. « Chaque franc dépensé doit désormais être justifié », a insisté M. Diba. Il a annoncé l’introduction d’une « déclaration de responsabilité personnelle » pour tous les agents impliqués dans la production de l’information financière, dans le but d’assurer la transparence et d’éviter toute irrégularité.

Le ministre a affirmé que ce rapport de la Cour des comptes n’est pas simplement un constat, mais un « tournant décisif » dans la gouvernance financière du pays.
« Ce n’est pas un simple exercice de constatation, mais le début d’une transformation profonde et irréversible », a-t-il souligné, ajoutant que cette rigueur est nécessaire « pour les Sénégalais, pour nos partenaires, et pour l’histoire ».

Ce plan de réforme intervient alors que le rapport de la Cour des comptes a mis en lumière de nombreuses irrégularités dans la gestion des finances publiques sous le régime précédent. M. Diba a également salué la collaboration entre l’Inspection générale des finances et la Cour des comptes, et a mis en avant les mesures conservatoires et correctives du Président Faye, telles que la fin des rattachements irréguliers de recettes et la réforme de la gestion des comptes spéciaux du Trésor. Ces réformes visent à « bâtir un nouveau modèle de gestion publique » pour l’avenir économique du pays.

Cheikh Diba a insisté sur la nécessité d’agir rapidement, avec « responsabilité et méthode ». Ces réformes seront mises en œuvre de concert avec le Premier ministre Ousmane Sonko, afin d’assurer un avenir financier plus stable et plus transparent pour le Sénégal.

AC/Sf/APA
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