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Introduction de l’ »ANGLAIS » dans le Préscolaire et l’élémentaire: Des maîtres d’anglais croisent les bras
Publié le mercredi 15 janvier 2025  |  Rewmi
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© Autre presse par DR
Ministère de l`éducation nationale
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Le ministère de l’Éducation Nationale avait annoncé sur que « l’introduction de l’enseignement de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire sera effective à partir de ce mardi 14 janvier 2025. » Même si c’est chose faite, il faut reconnaître que des professeurs d’anglais ont grincé des dents et ont décidé de boycotter. D’où un démarrage « raté » .

Le Sénégal a franchi un cap historique avec l’enseignement de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire. Cette réforme novatrice vise à préparer les jeunes générations à un avenir marqué par la mondialisation et l’interconnectivité, tout en renforçant la compétitivité du pays sur la scène internationale selon le ministre de l’Education nationale. Il avait qualifié le 13 décembre 2024 cette initiative « comme une transformation clé du système éducatif sénégalais.

La maîtrise de l’anglais, langue internationale par excellence, est un impératif pour permettre à nos enfants d’embrasser un avenir riche d’opportunités. Cette réforme connecte notre éducation aux enjeux globaux et traduit notre ambition d’offrir une éducation de qualité à tous », avait-t-il déclaré.

Sauf que les choses sont au rabais. Car ce démarrage a été fait sans une partie des enseignants retenus pour ce projet. Ces derniers dénoncent la non starisation de leurs revendications. Il s’agit des indemnités mensuelles et de la revalorisation de leur statut. Selon El Hadj Thierno Faye, membre du collectif des maîtres d’anglais a noté qu’ils pensaient percevoir leurs primes et d’être spécialisés l’année prochaine. « On s’est dit qu’en tant que maîtres d’anglais, nous allons nous départir de l’enseignement du français à l’élémentaire. Au début, c’était la motivation qui avait poussé tous les enseignants à souscrire à ce projet. Mais la tout est devenu ténébreux et on ne sait plus sur quel pied danser car l’autorité est revenue avec une charge beaucoup plus pénible et sans aucune indemnité mise sur la table », a-t-il fait savoir.

A la question de savoir le nombre de maîtres d’anglais qui ont décidé de croiser les bras, Faye a laissé entendre que le nombre dépasse largement ceux qui ont dit « oui » et ont intégré leur groupe. « Ils étaient au moins 175 alors qu’en ce temps-là nous étions plus de 200 personnes. Mais il y a des gens qui qui souvent quittent leur nid pour aller vers le nord et vice-versa. Parce que l’information qu’ils reçoivent n’est pas ce qu’ils attendent. Donc il y a une manipulation qui est derrière et qui les pousse à faire cela. Ceux qui manipulent ce sont ceux qui nous appellent de tous les bords », a-t-il renchérit.
Les précisions du ministère de l’Education nationale

Mais selon le ministère de l’Education, les objectifs de ce programme visent à renforcer les compétences linguistiques des élèves des leurs bas à âge et 659 enseignants ont été admis pour dispenser ses cours.

Alors que les autorités sont en phase expérimentale, Aissatou Sarr Cissé coordonnatrice du projet se dit surprise de voir ces maîtres d’anglais revendiquer. « Nous avions organisé des sessions de formations au cours desquelles les maîtres ont posé toutes les questions et obtenu toutes les réponses. Maintenant, ils ont créé ce collectif pour revendiquer des indemnités, la spécialisation et la mise à disposition de ressources numériques et technologiques », a souligné la coordonnatrice du projet. A l’en croire, une fois ces points mis sur la table, « je leur ai dit que nous étions en phase expérimentale.

Sachant qu’on ne peut pas exiger d’indemnité en phase expérimentale. Les enseignants d’anglais constituent un échantillon de 659 personnes. Il y en a d’autres qui n’ont pas d’indemnité. Je leur ai demandé de poursuivre et de démarrer mais il y a un refus. On ne peut pas faire de promesse mais on leur invite à un meilleur sentiment. » Selon Aissatou Sarr, les autorités avaient décidé de commencer sur 159 salles au préscolaire et à l’élémentaire, mais avec ce boycott, elles attendent de recevoir les informations des IEF et avoir une idée du nombre de démarrages.
La Cosydep approuvent mais…

La Cosydep approuve, mais estime qu’il fallait une profonde réflexion et de poser des préalables à prendre en compte. Selon Elisabeth Mansaly Senghor, responsable du suivi évaluation à la Cosydep souligne le déficit d’enseignants. « Déjà c’est salutaire cette idée. Mais pour l’anglais il faut des préalables. L’introduction de l’anglais dans le préscolaire et l’élémentaire reste complexe et donc il faut des préalables avec la formation. Il faut penser à impliquer tous les acteurs et lancer la mobilisation. Car aujourd’hui, la Cosydep ne remet pas en cause la pertinence.

MOMAR CISSE
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