La procédure judiciaire visant Karim Wade se poursuit, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis, malgré la décision de la justice française de classer sans suite la plainte déposée en France en décembre 2012 par le Sénégal contre le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, a déclaré, mercredi à Dakar, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba.
"Il faut savoir raison garder parce qu'il y a plusieurs commissions rogatoires dans différents pays et la France a estimé au regard des éléments dont il dispose de classer le dossier sans suite. Le Sénégal prend acte et la procédure continue normalement", a-t-il déclaré.
Il était interrogé par des journalistes, en marge de la Journée de partage et de vulgarisation des recommandations du sous-comité pour la prévention de la torture et autres traitements inhumains et dégradants des Nations unies.
"Le Sénégal n'a de leçons à recevoir de personne, le système judiciaire est indépendant et le procès de l'ancien ministre, Karim Wade, aura lieu le 31 juillet", a-t-il assuré.
Selon le garde des Sceaux, les circonstances dans lesquelles cette information a été publiée viole les relations de coopération judiciaire entre la France et le Sénégal.
"Les voies diplomatiques devraient être utilisées à travers le ministère des Affaires étrangères qui devrait être informé en premier lieu", a estimé Sidiki Kaba. "Cela n'a pas été fait et nous déplorons cet acte", a dit le ministre de la Justice.
"Nous ferons en sorte que les conditions de la tenue de ce procès se fassent dans l'impartialité pour que la justice soit rendue en fonction des éléments à la disposition des juge", a-t-il indiqué.