L'Association des journalistes en presse écrite de Rufisque Ville (AJPE/RV) se dit solidaire de trois reporters "sauvagement agressés" par des nervis, appelant les acteurs politiques à privilégier le débat d'idées sur "la violence puérile, inutile et dévastatrice".
Deux journalistes de la radio Jokko Fm et un Sénégal FM "ont été sauvagement agressés, lundi soir, à Diamaguène (Rufisque nord)", alors qu'ils suivaient la caravane de Badara Mamaya Sène, maire sortant de la ville de Rufisque, située à la sortie de Dakar, renseigne l'AJPE/RV dans un communiqué.
Selon ce texte, "les journalistes ont été pris à partie par des nervis (...) pour avoir, selon eux, pris des images de leurs échauffourées avec un camp adverse, qu'ils auraient transmises, par la suite au préfet de Rufisque, avant que celles-ci n'atterrissent sur la table du procureur".
L'association dit témoigner de "toute sa solidarité" à ces reporters "victimes de cette violence inqualifiable et injustifiable", soulignant que "contrairement à ce que disent certaines personnes mal intentionnées, les journalistes ne se réclament d'aucun camp sur ces joutes électorales qui opposent des femmes et hommes politiques de Rufisque".
Par contre, journalistes et acteurs politiques "sont obligés de partager le terrain (politique) comme cela a toujours été le cas", relève cette association. Elle insiste sur le fait que "cette cohabitation doit se faire dans le respect et la confiance et non dans un climat de suspicion".
Partant de cela, "l'AJPE/RV appelle le camp du maire et les autres coalitions en compétition à faire preuve de sérénité, en privilégiant le débat d'idées et la confrontation des programmes au lieu de la violence puérile, inutile et dévastatrice".
Elle demande également aux autorités administratives du département en charge de la sécurité des citoyens, de "tout faire pour que de tels actes ne se reproduisent plus à Rufisque".