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Radiation de Barthélémy Dias: Taxawu Sénégal dénonce une décision qui “bafoue non seulement la volonté populaire mais également le socle même de l’État de droit“
Publié le samedi 7 decembre 2024  |  aDakar.com
L`intercoalition
© aDakar.com par BL
L`intercoalition de l`opposition en marche dans la banlieue à Guédiawaye et Pikine
Guédiawaye, le 11 novembre 2024 - La tête de liste nationale de la coalition Samm Sa Kaddu Barthélémy Dias a conduit une caravane dans la banlieue de Dakar, en compagnie des autres responsables des coalitions Jamm Ak Njerin et de Takku Wallu Sénégal.
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La plateforme politique Taxawu Senegaal exprime sa vive indignation face à la décision prise, ce jour, par l’Assemblée nationale, qui a procédé à la radiation de Monsieur Barthélémy Toye Dias, Député-maire de la Ville de Dakar.

Cette décision, en totale contradiction avec les principes fondamentaux de la démocratie, bafoue non seulement la volonté populaire mais également le socle même de l’État de droit. Car qu’est-ce que la démocratie, sinon l’expression souveraine du peuple, source unique de toute légitimité politique.

Il est essentiel de rappeler que la candidature de Monsieur Barthélémy Dias a été validée par le Conseil constitutionnel, conformément aux exigences de la loi. Dès lors, toute contestation de son mandat est une remise en cause directe de l’autorité du peuple sénégalais qui lui a accordé sa confiance lors des élections législatives. Ce mandat, qui puise sa légitimité dans les urnes, ne saurait être révoqué sans une remise en cause du respect scrupuleux des règles démocratiques.

Il convient également de noter qu’en son arrêt n°1 du 4 janvier 2024, la Cour suprême a rejeté le pourvoi formé par Monsieur Ousmane Sonko contre l’arrêt n°137 rendu le 8 mai 2023 par la première Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. Cet arrêt, intervenu dans le cadre de la procédure de diffamation l’opposant à Monsieur Mame Mbaye Niang, a ainsi consacré la condamnation définitive de Monsieur Ousmane Sonko à une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis. Or, le dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution, repris par l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, stipule de manière explicite : « Le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice. »

Dans ce contexte, il est incompréhensible que la rigueur de ce dispositif juridique ait été appliquée avec une célérité implacable à l’encontre de Monsieur Barthélémy Dias, tandis que Monsieur Ousmane Sonko, qui a suspendu son mandat, bénéficie d’une surprenante mansuétude. Cette disparité flagrante soulève des interrogations légitimes et inquiète quant à l’impartialité des institutions censées garantir l’équité devant la loi.
Taxawu Senegaal dénonce avec la plus grande fermeté cette justice à géométrie variable, où des principes fondamentaux sont appliqués de manière sélective, au gré des intérêts partisans. Cette pratique, si elle devait se généraliser, constituerait un péril majeur pour les fondements mêmes de notre démocratie.

Taxawu Senegaal réaffirme son soutien total à Monsieur Barthélémy Dias dans cette épreuve, salue son engagement au service de ses concitoyens et dénonce fermement cette tentative manifeste de museler une voix libre et légitime.

Dans le respect des institutions et pour la sauvegarde de la démocratie sénégalaise, Taxawu Senegaal entend explorer toutes les voies de recours légales, nationales comme internationales, afin de rétablir le droit et de garantir à Monsieur Barthélémy Dias la possibilité d’exercer pleinement le mandat que le peuple lui a confié.

La démocratie ne saurait être le jouet des intérêts particuliers ou des calculs partisans. Elle appartient au peuple et Taxawu Senegaal restera ferme et résolue dans son combat pour la justice, la transparence et le respect des droits fondamentaux.

Fait à Dakar, le 6 décembre 2024
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