Pour aider les diabétiques à mieux gérer le Ramadan, le Sénégal a lancé hier la campagne ''m Ramadan'. Une initiative pour une meilleure prise en charge des malades durant la période de jeûne, à travers le téléphone mobile.
Les maladies non transmissibles sont devenues une réelle priorité de santé publique. Elles sont responsables des dizaines de millions de décès à travers le monde. Au Sénégal, le nombre de nouveaux cas de diabétiques est multiplié par 10 depuis la création du centre Marc Sankalé. Pour lutter contre cette pandémie, le Sénégal a lancé hier le programme ''mDiabete'' (campagne m Ramadan) qui est une application du programme mondial ''Be healthy be mobile'' initié par l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) et l'organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ledit programme vise à promouvoir dans 8 pays cibles et pendant 4 ans l'utilisation des appareils portables tels que les téléphones mobiles et les appareils sans fil dans la lutte contre les maladies non transmissibles.
''Notre pays a pris l'engagement avec ''mDiabete'' d'exploiter la forte pénétration de la téléphonie mobile pour réduire la survenue du diabète chez les personnes à risque. Il s'agira aussi d'améliorer la qualité de vie chez les diabétiques par un renforcement des capacités des professionnels de la santé dans la prise en charge du diabète', a expliqué Awa Marie Coll Seck.
Selon le ministre de la Santé et de l'Action sociale, le Sénégal a fait beaucoup d'efforts dans la lute contre les maladies transmissibles (sida tuberculose, paludisme...). ''Cette initiative a commencé au Costa Rica qui est le premier pays à avoir mis en place dès avril 2013 des services et outils basés sur le mobile destinés à faciliter le sevrage tabac. Nous pourrions nous inspirer de cette expérience pour pouvoir mener à bien notre lutte'', a-t-elle souligné.
Le Secrétaire général de l'association sénégalaise de soutien aux diabétiques (ASSAD), Baye Oumar Guèye, a soutenu que les technologies, en l’occurrence les téléphones mobile, offrent la possibilité de déployer rapidement et à moindre coût les informations vers les cibles identifiées.
''C'est une chance à saisir pour à la fois gagner la bataille contre l'explosion des maladies chroniques, avoir un amont auprès des personnes à risque et d'autre part accélérer la décentralisation pour assurer à tous les patients des soins de qualité. ''mDiabete'' ouvre une voie nouvelle dont ''m Ramadan'' est la première pierre'', a soutenu M. Guèye.
Mamadou Ngom de l'OMS a souligné que la période de jeûne constitue une vulnérabilité pour les diabétiques qui courent ainsi des risques, surtout pour ceux du type 2.