Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Le CORAF pour l’intégration du genre dans la recherche agricole
Publié le mardi 26 novembre 2024  |  Agence de Presse Africaine
Le
© Autre presse par dr
Le CORAF pour l’intégration du genre dans la recherche agricole
Comment


Un atelier de formation en mobilisation des ressources et rédaction de propositions de projets des points focaux genre des systèmes nationaux de recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), s’est ouvert ce lundi à Dakar, a constaté APA.

Du 25 au 29 novembre 2024, Dakar accueille un atelier de formation d’envergure organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF).

Destiné aux points focaux genre des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, cet événement met en lumière une problématique essentielle : comment mobiliser les ressources et rédiger des projets de recherche agricoles bancables tout en intégrant les dimensions de genre et d’inclusion sociale.

L’agriculture africaine est au cœur de nombreuses transformations économiques et sociales. Cependant, les progrès restent entravés par des investissements insuffisants dans la recherche agricole, notamment par rapport à l’objectif de 1 % du PIB agricole fixé par la Déclaration de Malabo de l’Union Africaine en 2014.

Face à ces contraintes, le CORAF place l’innovation et l’inclusion sociale au centre de ses priorités stratégiques pour répondre aux défis du changement climatique et de la sécurité alimentaire. La formation organisée à Dakar s’inscrit dans cette dynamique.

« Vous êtes d’une importance capitale pour le CORAF. Ce sont les SNRA qui ont créé le CORAF. Vous avez un rôle crucial pour nourrir nos populations en développant les technologies et en améliorant la productivité agricole », a déclaré Dr Mariame Maïga, point focal genre du CORAF, ajoutant que « tant que ces technologies ne répondent pas aux besoins spécifiques des populations et ne sont pas vulgarisées, nous ne pourrons atteindre nos objectifs. »

L’intégration du genre : une nécessité impérieuse

Dans le secteur agricole, l’égalité de genre demeure un défi. Bien que les femmes constituent la majorité de la main-d’œuvre agricole en Afrique, elles ne participent que rarement aux décisions stratégiques. « Ce sont les hommes qui décident, mais ce sont les femmes qui travaillent », a soutenu Mme Bouka Chantal, membre du comité scientifique et technique du CORAF.

Elle a exhorté les participants à considérer l’aspect genre comme un élément central dans les projets agricoles. « Il est crucial d’intégrer le genre dans tous les projets que nous développons », a-t-elle plaidé.

Dr Maïga a ajouté que les SNRA doivent non seulement développer des technologies innovantes, mais aussi veiller à ce que celles-ci soient accessibles à toutes les catégories de la population, y compris les femmes et les groupes vulnérables.

À cet égard, a-t-elle fait savoir, son organisation a élaboré une politique genre pour garantir que l’inclusion sociale et l’égalité soient intégrées dans ses initiatives.

Un renforcement des capacités axé sur des priorités essentielles

Cet atelier de formation s’est donné pour mission de renforcer les capacités des points focaux genre des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) en abordant trois domaines prioritaires pour transformer la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le premier axe majeur porte sur la sensibilisation aux opportunités definancement. Les participants vont être guidés pour mieux comprendre et exploiter les différentes sources de financement disponibles pour soutenir des projets de recherche sensibles au genre.

Cette démarche vise à permettre aux SNRA d’élargir leurs horizons financiers et d’assurer une continuité dans la mise en œuvre de leurs initiatives, souvent freinées par des ressources limitées.

Ensuite, un accent particulier sera mis sur la rédaction de projets bancables. Les participants vont apprendre à concevoir des propositions répondant aux critères rigoureux des bailleurs de fonds tout en intégrant les dimensions essentielles de genre et d’inclusion sociale.

L’objectif est de produire des documents de qualité, capables d’attirer des financements tout en reflétant les priorités des communautés agricoles.

Enfin, l’atelier va traiter de la mobilisation des ressources. Il s’agit d’un enjeu stratégique pour assurer la viabilité des plans d’action genre des SNRA. Les participants vont être formés à élaborer des stratégies solides et efficaces pour garantir le financement et la mise en œuvre des initiatives en faveur d’une agriculture plus inclusive et durable.

Ces stratégies permettent non seulement de diversifier les sources de financement, mais aussi de renforcer les partenariats locaux et internationaux.

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier combine des présentations théoriques, des études de cas pratiques et des travaux en groupe. Les participants auront également accès à des sessions dédiées à la rédaction de propositions sous la supervision d’experts internationaux en mobilisation de ressources et en élaboration de projets.

Une vision durable pour l’agriculture africaine

En rassemblant des acteurs de 23 pays, cet atelier favorise le partage d’expériences et la création de réseaux régionaux pour une recherche agricole inclusive. À l’issue de la formation, les participants devraient être mieux équipés pour développer des projets de recherche sensibles au genre et contribuer à l’autonomie financière des initiatives agricoles dans leurs pays respectifs.

Mme Bouka Chantal a invité les bénéficiaires de cette formation à traduire les acquis de l’atelier en actions concrètes. « De retour chez vous, mettez en œuvre les connaissances acquises afin que les prochains projets intègrent véritablement l’inclusion sociale et le genre », a-t-elle dit.

« Ce que nous faisons aujourd’hui déterminera la capacité de nos communautés à s’épanouir demain », a conclu Dr Mariame Maïga.
Commentaires

Dans le dossier

Activités sociales 2024
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment