Au Cap-Vert, où votent environ 2131 Sénégalais, les législatives de ce 17 novembre n’ont pas mobilisé les foules. À Praia, seuls 25 % des électeurs avaient voté à 15 heures GMT, bien loin des affluences observées lors de la dernière présidentielle.
Ce dimanche 17 novembre, les ressortissants sénégalais établis au Cap-Vert, comme leurs compatriotes de la diaspora répartis dans 50 pays, ont été appelés à voter pour renouveler les 165 sièges de l’Assemblée nationale, dont 15 sont réservés à la diaspora. Les Sénégalais de l’extérieur, au nombre de plus de 337 000 sur un total de 7,3 millions d’électeurs, sont regroupés en huit départements pour cette échéance.
À Praia, la capitale cap-verdienne ou est installé le plus grand centre de vote avec deux bureaux, l’ambiance était calme. Au bureau de vote numéro 1 où doivent voter 556 personnes sur un total de 1113 Sénégalais à Praia, les membres, semblaient peu préoccupés par l’absence d’affluence, déjeunant autour d’un bol de riz au poisson.
« Il n’y a pas d’affluence », constate Idrissa Thioune, président du bureau de vote 1. À 15 heures GMT, il explique que seulement 155 électeurs, soit environ 25 % des inscrits, avaient voté. « Comparé à la dernière présidentielle, le taux de participation est très faible », ajoute-t-il.
Pour lui, cette désaffection s’explique par plusieurs facteurs. « Les législatives mobilisent toujours moins que les élections présidentielles. Mais ici, au Cap-Vert, c’est surtout parce que beaucoup de Sénégalais ayant voté lors de la présidentielle sont partis pour d’autres destinations », argue-t-il.
Un constat partagé par son assesseur selon lequel « le Cap-Vert est une zone de transit pour nombre de nos compatriotes. Ils s’y installent temporairement pour économiser un peu d’argent avant de poursuivre leur voyage. »
Après une courte pause pour le déjeuner, les opérations de vote reprennent. Mais l’absence de file d’attente et le calme ambiant témoignent du manque d’attrait de ce scrutin dans l’île de Santiago ou se trouve la capitale…