Lors des prochaines élections législatives, qui se tiendront ce week-end au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko et l’ancien président Macky Sall s’affronteront pour obtenir la majorité au Parlement. Les électeurs devront élire 165 députés parmi les 40 candidatures en lice. Parmi celles-ci, quatre grandes coalitions se distinguent, incluant la liste de la majorité actuelle et celle de Pastef, dirigée par le Premier ministre Sonko.
Depuis leur victoire, bien que Sonko et Bassirou Diomaye Faye aient fait de nombreuses promesses, l’opposition critique le rythme de leur mise en œuvre, accusant le gouvernement de ne pas avoir tenu parole. Cependant, il est important de noter que cette même opposition, qui domine le Parlement, entrave souvent le processus de réformes. C’est pourquoi le parti Pastef aspire à obtenir une majorité de sièges afin de permettre à Sonko et Faye de concrétiser leur programme de « rupture » pour lequel ils ont été élus en mars 2024.
Face à eux, plusieurs coalitions s’organisent pour contester le programme de Pastef et bloquer ses réformes. L’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, a formé une coalition avec d’autres partis, dont le Parti démocratique sénégalais (PDS), dirigé par l’ex-président Abdoulaye Wade.
Diomaye Faye, quant à lui, a promis de redéfinir les relations entre le Sénégal et la France, en particulier en réévaluant les accords commerciaux, de pêche et de défense, afin de mieux défendre les intérêts sénégalais. De plus, le président sénégalais s’est engagé à réexaminer les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des entreprises internationales. Ce changement de paradigme inclut également l’abandon du franc CFA, un héritage colonial, au profit d’une monnaie indépendante, une idée très populaire au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.