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Violences politiques : le CSDH annonce des activités de prévention
Publié le mardi 17 juin 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) annonce qu’il va dérouler des activités destinées à prévenir la violence en perspective des élections locales du 29 juin.

Ces activités comprennent l’organisation d’un point de presse avec les leaders et porteurs de voix et l’organisation d’une campagne de communication contre la violence politique, souligne le CSDH, dans un communiqué transmis à l'APS.

Le CSDH, qui fait état du ‘’contexte sensible des élections locales’’, organise ainsi, en partenariat avec le Cadre de réflexion et d'action sur les violences politiques (REAVPOL), une campagne de sensibilisation pour ‘’des élections apaisées’’.

Il rappelle que les élections ‘’présentent ce paradoxe d’être à la fois un facteur de paix donc de stabilité, en ce qu’elles fondent la légitimité du pouvoir mais, en même temps, une source d’instabilité sociale particulièrement en Afrique’’.

‘’Bien que le Sénégal se prévale d’une expérience électorale centenaire, il n’est pas pour autant épargné par les violences politiques en général et électorales en particulier’’, relève le CSDH présidé par Alioune Tine.

La violence est ‘’une constante dans la vie politique sénégalaise’’, selon le CSDH qui rappelle l’assassinat du député Demba Diop de Mbour en 1967, la tentative d’assassinat du président Léopold S. Senghor en 1967, l’assassinat de Me Babacar Sèye en 1993 et la tentative d’assassinat de Talla Sylla en 2003.

Il ajoute que les élections organisées entre 2000 et 2012 ‘’ont aussi été, à des degrés divers, émaillées par des violences’’.

En outre, indique le CSDH, ‘’la configuration de la vie politique sénégalaise semble être porteuse, elle-même, de germes de conflits relativement étudiés et compris dans leur multiples dimensions''.

Le CSDH estime toutefois que ces germes sont ''négligés par les différents acteurs et dont l’ampleur et l’importance pourraient irréversiblement entrainer, si rien n’est fait, dans un avenir plus ou moins lointain, un basculement chaotique’’.

A ce propos, il signale que les derniers évènements de Grand-Yoff à Dakar, de Tambacounda et d’autres régions du pays ‘’sont des indicateurs objectivement vérifiables du caractère conflictuel de la vie politique sénégalaise, avec ses relents de violences politiques’’.

L’objectif de la campagne est de ‘’contribuer à l’apaisement du climat politique et social avant, pendant et après les élections locales’’.

Il s’agit ‘’d’apaiser le climat politique pour un bon déroulement des élections locales, sensibiliser les acteurs sur la non violence pour les élections locales, sensibiliser la population sur les conséquences de la violence sur le développement et la paix sociale par des spots publicitaires dans les radios et télé’’.

Le CSDH veut ainsi ‘’sensibiliser les acteurs politiques sur les conséquences désastreuses du recours à la violence, sensibiliser les acteurs pour promouvoir le dialogue politique, la confrontation des idées et des programmes, promouvoir la tolérance et le respect mutuel’’.

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