Au Sénégal, la tension est montée d’un cran mardi 12 novembre, à cinq jours de la tenue d’élections législatives ce dimanche. Après de nouveaux accrochages violents entre militants du parti au pouvoir Pastef et ceux de la coalition d’opposition Sam Sa Kaddu, le premier ministre Ousmane Sonko, qui avait enjoint dans un premier temps ses sympathisants à riposter à d’éventuelles attaques, n'appelle plus à la vengeance.
À 16h, ils sont plusieurs centaines déjà réunies sur le rond-point près de l'École normale, banderoles vert, jaune et rouge autour du cou, vuvuzela à la main, décrit notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff Ils étaient très remontés par les violences de la veille à Saint-Louis comme Mamie Touré, de la jeunesse Pastef : « C'est la troisième fois qu’on nous attaque. C'est trop. Maintenant, on est venus montrer notre force, notre mobilisation, montrer qu'on est plus nombreux et que l'on est plus investis qu'eux. »
Venu de Parcelles assainies à l’appel d'Ousmane Sonko, cet étudiant va même plus loin : « Œil pour œil, dent pour dent, gatsa gatsa… On va pas attendre des protocoles que le ministre de la Justice va peut-être émettre. Non, nous sommes plus nombreux. »