Le ministre marocain de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid , a annoncé, le 13 juin à Londres, que son pays a réussi son retour sur le marché des obligations en euros après quatre ans d’absence. Le royaume chérifien vient, en effet, de lever un milliard d’euros en émettant un emprunt obligataire d’une maturité de 10 ans et d’un coupon de 3,5%. «Avec un livre d'ordres de 2 milliards d'euros, l'émission a été sursouscrite deux fois, confirmant ainsi la confiance dont jouit le Maroc auprès de la communauté financière internationale», s’est félicité M. Boussaid.
Plus de la moitié des souscripteurs sont des gestionnaires de fonds de pensions (57 %), suivis de banques privées (22 %), de compagnies d’assurances (15 %) et de fonds souverains, a détaillé le ministre.
Cette nouvelle sortie du Maroc sur le marché international de la dette a été précédée par un road show en Europe mené par le ministre de l'Economie et des Finances, accompagné d'une délégation de la direction du Trésor et des Finances Extérieures. La délégation a rencontré près d'une centaine d'investisseurs de qualité basés à Londres, Paris, Francfort, Munich, Zurich, Genève et Amsterdam.
Le Royaume a été accompagné dans cette opération par trois banques chefs de file, en l’occurrence BNP Paribas, Commerzbank et Natixis. Les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s ont placé la note du Maroc au niveau «investment grade», avec une perspective stable pour les années à venir.
Après avoir culminé à plus de 7 % du PIB, le déficit public devrait passer sous la barre des 5% fin 2014. Au total la dette représente 63 % du PIB, ce qui reste supportable. La croissance annuelle moyenne du PIB a atteint 4,1 % au cours des cinq dernières années. En 2014, elle devrait approcher les 4,4 %.