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SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens indexent la violence dans la campagne électorale
Publié le mercredi 30 octobre 2024  |  Agence de Presse Sénégalaise
Cinq
© AFP par DR
Cinq choses à savoir sur le Sénégal
Vue générale des journaux en vente dans une rue de Dakar le 16 février 2024. Le 15 février 2024, le Conseil constitutionnel du Sénégal a annulé le report de l`élection présidentielle de ce mois-ci, une décision historique qui ouvre un champ d`incertitude pour l`Occident traditionnellement stable.
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Les actes de violence ayant émaillé le début de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain font le menu, mardi, des quotidiens inquiets de cette situation.

Cette campagne lancée, dimanche, “a enregistré ses premières scènes de violence, dimanche 27 octobre, avec l’attaque du convoi d’Abbas Fall, la tête de liste à Dakar du parti au pouvoir, Pastef, et l’incendie du siège de la plateforme Taxawu Sénégal qui fait également office de quartier général de la coalition Sàmm sa Kàddu”, rapporte Sud Quotidien.

Le journal fait observer que ces scènes de violence sont pourtant survenues “après l’appel à éviter les dérives dans le discours et les actes”, lancé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye aux acteurs politiques lors d’une déclaration de presse effectuée le 25 octobre dernier”.

Tout serait parti d’une “provocation” dont la caravane de Abbas Fall aurait fait l’objet dans la commune de Mermoz Sacré-Cœur, “plus précisément dans le quartier” de résidence du maire de Dakar, Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition “Sàmm sa Kàddu”, relate Source A.

Informés du passage de la caravane de Abbas Fall, les partisans du maire de Dakar ont “sonné la vengeance et pris en chasse les pro-Pastef qu’ils ont violemment ‘tabassés'”, écrit le journal, notant que “quelques heures plus tard”, le siège de Taxawu Sénégal a été incendié avec des cocktails Molotov “par on ne sait qui”.

L’As souligne que ces attaques “perpétrées par un groupe de jeunes, munis de cailloux, d’armes blanches et à feu”, font suite à “des menaces proférées publiquement par Abbas Fall, tête de liste départementale de Pastef”.

Mais Rewmi quotidien rapporte qu’après “son dérapage, Abbas Fall se confond en excuses”. “Abbas Fall fait amende honorable”, affiche également L’info. Les propos de M. Fall “appelant ses partisans à se venger et à s’armer lors des déplacements durant la campagne électorale ont été très mal perçus par des Sénégalais de tous bords”.

“Suffisant pour que Abbas Fall […] fasse amende honorable. Il a regretté ses propos, non sans interpeller le ministre de l’Intérieur”, ajoute L’info, qui relaie, comme plusieurs autres quotidiens, les inquiétudes et les appels à l’apaisement de la société civile.

Des quotidiens, comme Le Soleil, évoquent la menace de plainte brandie par l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, figure historique de Taxawu Sénégal, mais il y a surtout que les journaux semblent avoir toutes les raisons de craindre “une campagne électorale violente”.

“C’est en tout cas ce que présage le saccage du siège de Taxawu Sénégal, précédé par des affrontements entre les partisans de Barthélémy Dias et Abbas Fall”, relève Walfquotidien. “Cocktail explosif”, titre à ce sujet le journal Le Quotidien.

Le journal signale dans le même temps que le consortium “Saxxal Jamm”, réunissant “plusieurs organisations de la société civile, tire sur la sonnette d’alarme”, alors que le ministère de l’Intérieur “diligente une enquête pour situer les responsabilités”.

Le garde des Sceaux, Ousmane Diagne, “annonce l’ouverture d’enquêtes” sur ces incidents, annonce Libération. Il “promet la lumière” sur cette affaire, indique L’info.

L’Observateur, en ce qui le concerne, rapporte que le vigile et quatre gardes qui dormaient au siège de Taxawu Sénégal ont été d’ores et déjà entendus par la police de Dieuppeul qui hérite de cette affaire.

“Ça devait être une campagne électorale sans heurts, ni violence. Mais agressivité et animosité viennent officiellement de faire leur entrée dans la période des joutes”, regrette L’Observateur.
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