Arabie-Saoudite : le Président Bassirou décline les axes de sa Vision 2050 et invite les investisseurs à « regarder l’Afrique avec un autre œil »

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Publié le mardi 29 octobre 2024 | aDakar.com

© Présidence par PMD
Cérémonie officielle de pésentation du référentiel « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation »
Dakar, le 14 octobre 2024 - Le chef de l`État a présidé, ce lundi 14 octobre 2024, la cérémonie officielle de pésentation du référentiel « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation » au CICAD.

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est en Arabie Saoudite pour prendre effectivement part au prestigieux forum « Future Investment Initiative 2024 » qui se tient à Riyad du 29 au 31 octobre sous le thème « Horizons infinis : investir aujourd’hui pour façonner demain », a appris @dakar.com. C'est sa première visite officielle dans ce pays du golf depuis son accession à la magistrature suprême.

Bassirou Diomaye Faye, dans la présentation de sa Vision 2050 devant cette auguste assemblée notamment des investisseurs internationaux, a montré sa détermination à changer de cap. « Nous avons décidé de sortir de la logique des urgences électoralistes », a-t-il dit à l'entame de son propos. Poursuivant, il a détaillé sa stratégie de transformation économique relative à Vision 2050.

L'un des éléments essentiels de la Vision 2050 demeure la transformation locale des matières premières. Il a décrié le fait que «...des ressources minières et minéralières importantes,..sont exportées tout le temps à l’état de matière première.» avant d’exprimer sa volonté d’« inverser ce cycle» pour rééquilibrer et stabiliser la balance commerciale du pays, selon le confrère APA.

Le président sénégalais a fait cas de la transition énergétique, le deuxième pilier de la Vision 2050. « Notre ambition quand on est arrivé, c’est de faire que le kilowattheure baisse au moins jusqu’à 60% », a affirmé le Président Faye, affichant des objectifs ambitieux qui prennent en compte 4 gigawatts d’énergie solaire qui est un projet clé en cours de développement.

Le gaz offshore découvert aux larges du Sénégal montre que « C’est connecté après le gaz pour baisser la facture énergétique. Mais c’est connecté à des usines d’urée pour avoir une agriculture beaucoup plus performante », a souligné le Chef de l’État en mettant l’agriculture à l'honneur.

A cela s'ajoutent l’amélioration du climat des affaires et le capital humain qui constituent le troisième et le quatrième piliers de cette vision 2050. En effet, le Sénégal met en lumière le développement des zones économiques spéciales pour attirer les investisseurs étrangers. L’Agence de promotion des investissements travaille activement à l’extension de ces zones et à leur attractivité croissante. La population, dont 75% à moins de 35 ans et un âge médian de 19 ans, montre que sa transformation économique repose sur sa jeunesse. C'est pourquoi, dit le président, « Chaque jeune que vous voyez est porteur d’un projet ». Cette stratégie repose sur la formation professionnelle et technique.

« Nous sommes indépendants depuis 1960. On n’a jamais connu de coup d’État. Et nous avons récemment connu trois alternances démocratiques», a affirmé Faye face aux préoccupations concernant la stabilité régionale notamment celle du Sénégal qui fait de ce pays une destination privilégiée pour les investisseurs internationaux.

« L’Afrique représente le futur », a martelé le Président Faye qui a invité son auditoire à « regarder l’Afrique avec un autre œil ». Le faisant, il met en lumière l’importance du marché régional de la CEDEAO qui regroupe déjà plus de 400 millions de consommateurs. Étant entendu que la population sénégalaise devrait atteindre 38 à 40 millions d’habitants d’ici 2050, et l’Afrique 2,5 milliards d’habitants.

Fort de cela, le Président sénégalais a déclaré qu'« Aujourd’hui en Afrique, c’est l’émergence de nouveaux dirigeants, jeunes, qui ont mal de voir ce retard que nous accusons sur tous les plans, qui ont mal de voir ce potentiel inexploité et qui ont envie de relever le défi et de faire naître un nouvel espoir ». C'est pourquoi, il a invité les investisseurs. « Venez investir en Afrique, il y a à faire avec nous, à bâtir avec nous dans le cadre d’un partenariat fécond et mutuellement gagnant. ».

K. M

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