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Nomination de Samba Ndiaye à la Sn-Hlm : Couacs entre le Président et son Pm
Publié le mardi 29 octobre 2024  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Nomination: vague de contestations dans les rangs du parti Pastef après la nomination controversée de Samba Ndiaye comme PCA de SN HLM
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Le régime ne cesse d’être rattrapé par la réalité politique. Sonko a annoncé la correction de l’erreur que constitue la nomination de Samba Ndiaye comme Pca de la Sn-Hlm. Il met la faute sur le dos des alliés pour se dédouaner. La pétition lancée par ses militants semble être entendue, et celle par les autres Sénégalais sur Cheikh Oumar Diagne aux oubliettes.



Par Malick GAYE – Samba Ndiaye, récemment nommé président du Conseil d’administration de la Sn-Hlm, va probablement battre le record de longévité pour un poste occupé. En effet, après la grogne qui a sanctionné sa nomination, le gouvernement semble regretter cette décision. Les «Patriotes» ont lancé une pétition, qui a dépassé les 26 mille signatures, pour s’insurger contre cette décision. Ces derniers ne peuvent comprendre que Samba Ndiaye, qui a servi sous Wade et Macky, et qui s’est fait un malin plaisir à combattre Sonko, puisse travailler pour le compte du gouvernement. Les militants et sympathisants de Pastef ont été entendus. En effet, c’est le chef du parti, et pas moins Premier ministre de la République, qui a fait une sortie sur les réseaux sociaux pour calmer les ardeurs.

Échanges prévus entre Sonko et Amadou Ba : DÉBAT SANS ACCORD
Comme à son habitude, Sonko rejette la faute sur les alliés. Pour lui, Samba Ndiaye a été proposé par des alliés. Et pour dédouaner son poulain qui est le président de la République, il explique que Diomaye ne peut connaître tout le monde. Et qu’il aurait été induit en erreur. Ceci étant dit, on peut s’interroger sur la situation. En effet, à quelques jours des Législatives anticipées, doit-on mettre cette décision sur le compte du populisme ? La question mérite d’être posée. En effet, Cheikh Oumar Diagne, qui est bien connu, avait fait une sortie mal perçue par les foyers religieux du pays. Après, une pétition a été lancée pour exiger son limogeage. Le président de la République est resté aphone. Au prochain Conseil des ministres, si Diomaye revient sur sa décision, il va créditer la thèse selon laquelle c’est Ousmane Sonko qui lui dicte ses positions. Et dans un passé récent, Sonko avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et Diomaye, qui avait engagé sa signature, avait suivi son mentor.

Cette situation est révélatrice de la discipline au sein de Pastef. En effet, Waly Diouf Bodiang, Cheikh Thioro Mbacké, Guy Marius Sagna, Abass Fall et Fadilou Keïta ne se sont nullement gênés pour critiquer sur la place publique la décision du président de la République.

Polémique suite à la nomination de Samba Ndiaye : Bassirou Diomaye Faye assume son choix
C’est la première fois qu’un Président est désavoué de la sorte par des responsables de son parti. Le motif mis sur la table pour exiger le limogeage de Samba Ndiaye est paradoxal. En effet, Samba Ndiaye a été cité dans un rapport où on lui demande de ramener plus de 5 millions qu’il aurait dépensé sans justificatif quand il était aux Grands Trains du Sénégal. Pourtant, Mimi Touré, qui a été présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a été «épinglée» par l’Inspection générale d’Etat (Ige) dans sa gestion. Cela n’a pas empêché Diomaye d’en faire son Envoyé spécial. En plus, les vidéos où elle déversait sa bile sur Sonko quand elle était à l’Apr sont sur la toile. Pourquoi avoir nommé Mimi Touré en connaissant son passé sans problème et refuser à Samba Ndiaye un poste de Pca ? Cette sortie précipitée de Sonko a-t-elle des relents électoraux ? L’a-t-il fait pour ne pas perdre des voix ? La nomination de Samba Ndiaye pouvait être une aubaine. En effet, elle devait faire comprendre aux Sénégalais que peu importe l’obédience politique, la personne désireuse de travailler avec le gouvernement doit être compétente. En fait, c’est le reniement de la parole donnée qui a conduit à cette situation, car si l’appel à candidatures tant chanté par Sonko n’avait pas été jeté aux oubliettes, ce camouflet n’aurait pas existé.

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