Au Sénégal, l’activité de transformation de l’anacarde a été confrontée à de nombreux vents contraires cette année. Alors que plusieurs investisseurs et agro-industriels locaux ont misé sur ce segment, espérant reproduire le succès ivoirien sur place, rien ne s’est passé comme prévu. Entre hausse des prix de la matière première et perturbations des opérations, l’exercice 2024 est une année à oublier pour plusieurs entreprises. Explications.
Baisse de la production
Pour expliquer la mauvaise situation en 2024, plusieurs acteurs mettent d’abord en avant la faiblesse de la production liée aux perturbations climatiques. Le pays a en effet connu cette année comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, une forte vague de chaleur entre mars et avril qui a coïncidé avec la période de floraison, cruciale pour le développement des arbres.
D’après Boubacar Konta, président de l’Interprofession du cajou du Sénégal, les températures élevées ont lourdement impacté la filière avec des pertes de productivité allant de 60% à 70% dans les plantations. « Des champs d’anacardiers qui pouvaient permettre de récolter une tonne de fruits se sont retrouvés à moins de 200 kg. Cela a considérablement joué sur l’offre » confie-t-il à l’Agence Ecofin.