La campagne électorale pour les élections législatives sénégalaises du 17 novembre s'ouvrira le 27 octobre et se poursuivra jusqu'au 15 novembre.
Début septembre, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait dissous l'Assemblée nationale et fixé la date du 17 novembre pour la tenue de ces législatives, dont l'objectif est d'élire pour les cinq prochaines années les 165 nouveaux députés de l'hémicycle.
L'Assemblée nationale était dominée par l'ancienne mouvance présidentielle "Benno Bokk Yakaar" avec 83 députés. C'est dans le désir de renverser cette situation en vue d'avoir une majorité de députés lui permettant de dérouler son programme politique en faisant passer ses projets de loi que le président Faye a convoqué de nouvelles élections.
Son Premier ministre Ousmane Sonko s'est ainsi engagé dans la bataille électorale sous la bannière des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF), le parti dont le candidat, Bassirou Diomaye Faye, a été élu président du Sénégal en mars.
En face, le PASTEF a des adversaires de taille, à l'image de la coalition Takku Wallu Sénégal dont la tête de liste est l'ancien président Macky Sall (2012-2024). Cette coalition regroupe notamment l'Alliance pour la République et le Parti démocratique sénégalais d'Abdoulaye Wade, un autre ancien président du Sénégal (2000-2012).
Deux autres coalitions, "Jamm ak njarigne" et "Samm sa kaddu", emmenées respectivement par Amadou Ba, classé deuxième lors de la présidentielle de mars, et par l'actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, se dressent également devant le PASTEF.
Au total, 41 listes de partis politiques, de coalitions et d'entités regroupant des candidats indépendants sont sur la ligne de départ des législatives.
Vendredi soir, le président Faye a, dans une déclaration à la presse, appelé tous les acteurs à la sérénité, promettant que les élections seraient "libres, démocratiques et transparentes".
De son côté, la société civile, incarnée notamment par la Ligue sénégalaise des droits humains, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme, et Amnesty International Sénégal, a appelé l'ensemble des acteurs politiques à œuvrer pour l'instauration d'''un climat politique apaisé, favorable à la tenue d'une élection libre et paisible, conformément à la longue tradition démocratique'' du Sénégal. Fin