Les populations vivent un calvaire bien qu’elles soient nombreuses à être relogées vers d’autres sites érigés pour la circonstance. Le ministre Cheikh Tidiane Dièye chargé de l’eau et de l’assainissement était à Saint-Louis qui est menacée par la crue. Il a insisté sur la digue devant être réhabilitée.
Hier, Cheikh Tidiane Dièye le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement avait fait le déplacement avec cette crue du fleuve. Il a visité plusieurs sites touchés par le débordement du fleuve Sénégal. Des digues notamment celle de Darou et khar yalla seront prise en charge pour parer à d’éventuelles crues. Selon lui, le gouvernement suit de très près cette situation.
En effet, la digue de protection de Darou est dans un état de délabrement et donc il faut la sécuriser ; la délégation est aussi à Khar Yalla et avec des maisons et des écoles prisonnières des eaux. Il a insisté sur le fait que des médicaments et toute la commodité soient mis à leur disposition. Mais le ministre a décidé d’anticiper en se rendant à St louis au moment où la crue se déplace vers cette zone et des quartiers risquent d’être impactés. « Il faut évaluer l’état de la prise en charge et la digue de Darou est l’un des points vulnérables. Elle protège la ville, mais il y a quelques semaines, nous l’avons identifiée. Il faut la renforcer aussi et la stabiliser et donc le génie militaire est en plein travaux aussi », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye.
Il y a quelques jours, Diomaye était sur place. Ce dernier a demandé à ses services de s’engager et d’être au chevet des populations pour la prise en charge des difficultés. Une réunion d’urgence avait été convoquée par le Pm. « Les directives sont claires et donc il faut aider et soutenir les populations. Toutes les équipes sont engagées et donc il faut renforcer le sont vulnérables », a-t-il ajouté.
S’agissant de l’électricité, les sinistrés grinçaient des dents. Mais selon le ministre, le Gouverneur de Saint Louis a été sommé de faire le maximum pour renforcer l’éclairage pour sécuriser la zone. Il existe des tentes de bonne forme. Des gestes seront renforcés dans le cadre de l’aide pour les sinistrés et rassurer les populations.
Cheikh T. Dièye précise : « Le lâcher d’eau n’a pas créé cette situation »
Interpellé sur les changements climatiques qui ont entraîné la crue du fleuve, il a expliqué que c’est partout et il y a des cours d’eau et beaucoup de pays font face et cela va se poursuivre. « Nous sommes en train de prendre des dispositions. On règle les urgences de cette année et l’année prochaine, on va mettre nos politiques structurelles, durables pour faire face. C’est une démarche d’atténuation des effets de changements climatiques. Le fleuve est là et va continuer à prendre du volume quand on aura des hivernages pluvieux. Quand il pleut en Guinée et qu’il pleut énormément au Mali et au Sénégal, le fleuve aura du volume avec des affluents, dont le Bafing et le Bakoye qui se déversent dans le fleuve Sénégal. Sur le Falémé, il continue de gonfler », a expliqué la tutelle. Mais ce dernier a saisi l’occasion pour corriger la perception selon laquelle « le lâcher de Manantali a créé les inondations ! »
« Non pas du tout. Les phénomènes d’inondations, il y’en a eu avant même le barrage. On ne pouvait pas ne pas faire le lâcher de Manantali. Ce sont des barrages de retenue et hydro-électriques. Les turbines tournent et pour fournir de l’électricité à des pays. Il faut une certaine quantité pour avoir l’électricité et donc ce qu’on a lâché est veut s’ajouter à la pluie et donc il faut prendre des dispositions », a souligné la tutelle. Qui poursuit : « au barrage de Diama, on a ouvert les vannes et avec un régime du fleuve qui se poursuit et de l’autre côté on va identifier toutes les zones avec des défluents possibles, les 11 à 13 milliards de mètre cube d’eau qu’on jette dans la mer, mais nous en avons besoin. Le gouvernement a donné des instructions de tout faire pour les ouvrages nécessaires et de ne pas jeter l’eau, mais on la dévie dans des lacs artificiels. »
Le cri du cœur des éleveurs de Matam et environs
Les éleveurs sont dans le désarroi, car le cheptel est aussi impacté. Les éleveurs évaluent les pertes, mais ils sont nombreux ces éleveurs qui sont en transhumance pour tenter de sauver ce qui reste du bétail. Selon Ismaïla Sow de la maison des éleveurs, les autorités doivent prendre les devants et des mesures pour la tabaski 2025.
Les inondations ont eu des conséquences terribles sur le vécu des populations. « Car à Matam comme à Bakel, les gens sont en train de faire une évaluation, mais ce qui est sûr, c’est que certains sont en déplacement, car les animaux ne peuvent pas cohabiter avec l’eau qui ne cesse de déborder surtout pour les moutons et le vaches » s’est désolé Ismaïla Sow. A l’en croire, tout ce qui est en rapport avec l’alimentation du bétail dont les fourragères tout est gâté sans compter ce qui avait été stocké. « Les éleveurs sont obligés d’aller vers d’autres sites. Il faut donc réfléchir et prendre des mesures idoines, car les moutons sont très touchés à cause des inondations. Alors il faut que certains sélectionnent leurs béliers et préparent la Tabaski. Ce gens est aussi impacté, car ils vivent des difficultés et donc il faut savoir que ce que nous voulons nous ne l’avons pas », a-t-il insisté.
Pour Ismaël Sow, la Gambie et la Guinée se ravitaillent au Sénégal rien que pour la tabaski il faut un an de préparation au minimum. Ce qui va impacter, avec ces inondations, c’est le coût de la viande. « Les gens sont en train de faire une évaluation des pertes, car les dégâts sont aussi importants », a regretté l’éleveur.