Un ralentissement de l’activité économique, un déficit budgétaire qui se creuse, le recours à des emprunts coûteux… C’est ce qui ressort de l’analyse faite par l’équipe du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Edward Gemayel, qui a effectué une mission au Sénégal du 5 au 12 septembre 2024.
Les autorités sénégalaises ont du pain sur planche. La situation macroéconomique est peu reluisante, si l’on se fie aux dernières conclusions de l’équipe du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné au Sénégal du 5 au 12 septembre 2024. Analysant l’activité économique, Edward Gemayel, chef de mission, et ses collègues ont relevé un «ralentissement au cours du premier semestre 2024». En effet, explique M. Gemayel, «l’économie sénégalaise a enregistré une croissance plus lente que prévu au cours du premier semestre de 2024. La croissance du Pib réel s’est établie à 2, 3% au premier trimestre, et les indicateurs de conjoncture suggèrent un ralentissement similaire au deuxième trimestre. Ce ralentissement reflète une activité plus faible dans les secteurs minier, de la construction et agro-industriel, et, dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. L’inflation globale a ralenti pour atteindre une moyenne de 2, 2% en glissement annuel au premier semestre de l’année, sous l’effet de la baisse des prix internationaux des matières premières et d’une demande intérieure modérée».
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Sur l’exécution budgétaire, l’équipe du Fmi note «un manque à gagner significatif en termes de recettes, tandis que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions. En conséquence, le déficit budgétaire s’est creusé et, en raison de la faiblesse des marges de liquidité, les autorités ont eu recours à des emprunts commerciaux externes coûteux à court terme».