Dans une réponse à une demande formulée par le président de la Commission des relations extérieures du Comité d’organisation du Magal, la Présidence a répondu sèchement par lettre en date du 31 juillet 2024 : «La présidence de la République, dans le but de rationaliser ses dépenses, a adopté une nouvelle doctrine de gestion, et un état des lieux est en train d’être mené au niveau des réceptifs hôteliers pour une meilleure gestion. A cet effet, nous regrettons de ne pouvoir honorer votre requête.»
Cette réponse du directeur des Moyens généraux de la Présidence a provoqué la polémique même dans les rangs du Comité d’organisation du Magal de Touba présidé par Serigne Bass Abdou Khadre, porte-parole du khalife des Mourides. «Je dois clarifier une chose qui fait mal à beaucoup de talibés qui m’ont joint. Concernant cette fameuse lettre dont on parle et qui était adressée aux autorités pour l’hébergement d’hôtes étrangers. C’est vrai qu’on le faisait dans le passé, mais en vérité, je n’ai jamais écrit de lettre. Mais, pour cette année, il n’y a qu’une seule correspondance qui a été écrite et elle a été signée par le Khalife général des Mourides. Elle est relative à l’invitation faite aux ambassadeurs. Et, c’est moi-même qui l’ai transmise. Il n’y a pas une autre correspondance écrite par le comité d’organisation que je dirige. Je n’ai aussi aucune information sur cette lettre que nous, nous n’avons pas sollicitée. Si on l’avait sollicitée, les autorités allaient l’exécuter, parce que c’est le président de la République en personne qui m’a dit lors de son dernier voyage qu’il avait donné des instructions pour que toute demande venant de vous soit satisfaite. Mais, la fameuse lettre, je le répète, ne vient pas du khalife, encore moins de moi, alors que c’est moi qui dirige le comité d’organisation», dit-il lors d’une rencontre avec le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Mountaga Diao, accompagné du député Amadou Ba.
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En écho, Serigne Cheikhouna Mbacké a publié une vidéo sur sa page Facebook pour apporter des précisions : «J’ai vu ces derniers temps une lettre fuitée. J’ai écrit cette lettre et je l’ai signée avec le cachet du président de la Commission des relations extérieures et non comme président du comité d’organisation. C’est une pratique qui a existé depuis 2009, année durant laquelle, lorsqu’on a mis en place cette Commission des relations extérieures, nous avons appris que la Présidence pouvait nous appuyer en logistique. J’ai écrit des correspondances non seulement pour la demande de logistique en chambres et des véhicules au nombre de 6. Une fois, même la Présidence avait loué des véhicules qu’elle avait mis à notre disposition.»
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Il poursuit : «Si je n’avais pas cette autorisation, jamais je n’allais procéder de la sorte. Ce que je déplore, c’est la publication d’une lettre au niveau des réseaux sociaux. Je n’ai jamais écrit président du Comité d’organisation, mais bien de la Commission des relations extérieures. Je n’ai jamais agi en solo. Si je réagis, c’est parce que j’ai vu un message qui est comme un désaveu alors que personne ne m’a saisi pour quoi que ce soit. Le comité d’organisation devait au moins m’entendre et connaître ma version avant de parler.»
Par Ousmane SOW