La société Transrail a décidé de renouveler la voie ferrée en vue de sécuriser la circulation, réduire les pertes de temps et augmenter les revenus générés par ce trafic, a assuré, vendredi à Pikine (banlieue de Dakar), son chef du département exploitation et maintenance, Moussa Diop.
‘’Si on arrive à renouveler la voie ferrée, on va augmenter la vitesse de la circulation. Nous pourrons avoir deux trains de marchandises par jour au lieu d’un seul comme c’est le cas actuellement. Ainsi, on va doubler le chiffre d’affaires estimé à près d’un milliard de francs CFA par mois’’ a-t-il soutenu.
M. Diop et une équipe de Transrail, société concessionnaire du réseau des chemins de fer Dakar-Bamako, visitaient l’état d’avancement de la première étape (2,5 km entre Hann et Thiaroye) du renouvellement de la voie ferrée, un programme qui couvre trois phases de 11,5 km entre Dakar et Thiès.
Les opérations de ce renouvellement vont coûter 1,600 milliard de francs CFA dont une partie sera financée par le Programme d’investissement d’extrême urgence (PIEU). En attendant le décaissement de ces fonds, Transrail a pré-financé les travaux.
‘’Mais, si nous faisons ce travail et que les populations continuent à déverser des saletés sur les rails, le chemin de fer ne pourra pas résister longtemps’’, a souligné le chef du département exploitation et maintenance de Transrail.
La chargée de communication de Transrail, Ndèye Kê Sène, a elle aussi invité les populations à ne pas jeter des ordures sur les rails et éviter de traverser la voie ferrée dont l’usage est uniquement destiné aux trains.
‘’Cette voie mérite une attention particulière. On a constaté que malgré les murs de clôture, les populations continuent à traverser les rails et cela ralentit fortement la circulation. C’est pourquoi, nous estimons qu’il faut davantage leur faire comprendre que les rails sont uniquement destinés à la circulation des trains’’ a-t-elle dit.
‘’Les travaux sont en avance. Nous avons fait près de 90% du travail (sur le tronçon Hann-Thiaroye)’’, a pour sa part assuré Ousmane Cissé, coordonnateur du chantier qui veillait, sous le chaud soleil, sur le déroulement des opérations de pose des rails.
Les travaux, a-t-il cependant reconnu, sont ralentis par les ordures et les multitudes de tas d’immondice et de résidus de fer résidus qui recouvrent la voie ferrée.
''Les ordures nues posent de sérieux problèmes. Elles nous bloquent. On n’avance pas très vite car on perd beaucoup de temps à libérer les emprises des ces ordures pour pouvoir poser les rails. Cela rend extrêmement difficile notre travail’’, a-t-il fait savoir.
Dans le cadre de ce programme de renouvellement de la voie ferrée Dakar-Thiès, Transrail a engagé 60 agents locaux.