nvisible au dernier congrès du Parti socialiste, Me Aïssata Tall Sall l'a justifié par un souci de ne pas gâcher un «événement militant» alors qu'elle lançait hier sa campagne pour les élections locales du 29 juin pour lesquelles elle veut conserver la mairie de Podor.
Grande absente du congrès du Parti socialiste dont elle a disputé un temps la direction à Ousmane Tanor Dieng, Me Aïssata Tall Sall (ATS) en a donné sa propre explication. «J'ai été absente dans l'intérêt du parti. Je ne voulais pas, dans un jour aussi militant et de bonne camaraderie, réveiller par ma présence quelques commentaires qui ne seraient pas dans le bon sens des intérêts du parti. Mon absence à ce congrès devait être meilleure que ma présence''. Des propos tenus en marge de la conférence publique qu'elle animait hier à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, alors qu'elle lançait sa campagne électorale pour les élections locales du 29 juin. Maire de Podor, elle postule à sa propre succession.
Justifiant son choix porté sur l'Ucad pour la circonstance, Me Sall l'a jugé «pas fortuit». Puisque «en 2009, nous avions lancé notre campagne à partir d'ici, on a été élue. Cette année, nous sommes revenus perpétuer une tradition''. L’édile de Podor a profité de ce moment pour ''conscientiser davantage les étudiants contre l'achat des consciences, la responsabilité qui doit être la leur dans la prise de décision des Podorois''. En outre, elle a invité les étudiants ressortissants de Podor à ''faire le bon choix en pensant non pas à l'intérêt de ATS ou à l'intérêt d'un autre candidat, mais seulement à l'intérêt de la ville de Podor''.
Me Aïssata Tall Sall doit disputer la mairie de Podor à la coalition Benno Bokk Yaakaar. En étant de confiance. «Nous serons la coalition victorieuse au soir du 29 juin si les populations de Podor en décident ainsi. Nous avons déjà un bilan que nous allons leur proposer et ce bilan est bon''. Par exemple, «nous avons fait le stade municipal, construit la radio municipale, la bibliothèque, ramassé les ordures et réhabilité l’Hôtel de ville», égrène-t-elle.
Le thème de la conférence publique portait sur : «Quelle jeunesse intellectuelle pour le développement de Podor et du Fouta dans un Sénégal prospère ?» A ses yeux, «la jeunesse intellectuelle est celle qui refuse la compromission, la corruption et la facilité».
Abordant la crise universitaire, la député socialiste a promis de poser le débat à l'hémicycle. «Si les tenants du pouvoir envoient souvent des camions de brigadiers à l'université, c'est parce qu'ils ne connaissent pas l'esprit et l'essence des franchises universitaires», souligne-t-elle.
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