La ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat qui était en tournée dans les différents chantiers de construction de logements sociaux a réaffirmé la volonté du gouvernement de faciliter l’accès à l'habitat.
La volonté du gouvernement de construire des logements sociaux prend de plus en plus forme. C'est dans ce cadre d'ailleurs que la ministre Khoudia Mbaye a effectué hier des visites de chantiers à Mbao et dans le département de Rufisque. Pour constater de visu l’état d’avancement des travaux de construction de logements sur sept sites. Près de 6 000 unités de logements y sont prévues dont les 568 sont disponibles, selon le ministre qui a fait savoir que d’ici la fin de l’année, près de 1 000 logements viendront s’y ajouter.
Cependant, les prix ne sont pas à la portée de toutes les bourses. En effet, ils varient entre 70 et 15 millions de francs Cfa. Et pour cause : ''beaucoup de ces sociétés ont acheté leur foncier. Ce qui veut dire que le coût du foncier va se répercuter sur le coût du logement. Ensuite, c’est de la responsabilité de l’État de faire les réseaux et voiries diverses. Si les promoteurs le font, ils sont obligés de le répercuter sur les prix des logements'', explique-t-elle.
Par conséquent, la ministre de l’Urbanisme signale que l’État doit jouer son rôle en la matière ''en rendant le foncier disponible mais aussi que le Sénégalais change de mode de vie en acceptant de vivre en hauteur''. Ce qui devrait permettre, d’après elle, ''de baisser de façon drastique les coûts des logements''. C'est ainsi que la Sicap et la Sn Hlm ont été appelées en renfort.
Et selon la ministre, ces deux sociétés nationales immobilières auront pour mission de faire des logements abordables à prix modérés. ''À Diamniadio, la Sn Hlm va produire du locatif afin de réduire le coût du loyer'', a déclaré Khoudia Mbaye pour qui ''il s'agira de produire massivement des logements dans le public comme dans le privé''.
Dans le même sillage, la ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat a rappelé que la Sicap et la Sn Hlm avaient été handicapées très fortement par l’absence de foncier et par les passifs, c'est-à-dire les dettes vis-à-vis de l’État. ''Aujourd’hui, il faut augmenter la production, mettre ces sociétés dans de bonnes conditions. Cela va nous permettre de reconstituer le parc locatif de l’État pour une meilleure régulation du marché du loyer '', a-t-elle conclu.