Le taux de prévalence du VIH/sida au Sénégal est passé de 3% à moins1%, a déclaré, mardi, le directeur-pays de l’Onusida, Demba Koné ajoutant que ”la situation est sous contrôle”.
‘’Le Sénégal est un des rares pays qui, depuis l’apparition de l’épidémie [du sida], a pu avoir un contrôle assez régulier. La situation est globalement sous contrôle. Nous sommes passés au début de 2,7% de prévalence à environ 0,5 voire 0,3%’’, a estimé Demba Koné, qui s’exprimait en marge du lancement du rapport de l’Onusida sur la situation du Sida en 2023.
Ces bons résultats du Sénégal sont dus, selon lui, à une convergence d’actions qui ont permis au Sénégal d’avoir un bon contrôle sur l’épidémie du VIH Sida.
‘’On peut dire que des efforts considérables ont été faits sur la base des finances que nous avons eues, sur la base des programmes que nous avons élaborés, sur la base de l’engagement de tous les acteurs : communautaires, gouvernementaux, la société civile, le privé, etc.’’, a-t-il ajouté.
M. Koné a toutefois signalé une ‘’augmentation du nombre de nouvelles infections chez les jeunes’’, attribuant la cause à un déficit d’informations et de communication dans les programmes de prévention.
‘’Les programmes de prévention avaient diminué. L’information et la communication de masse avaient beaucoup baissé, parce qu’on avait plus mis l’accent sur les médicaments’’ a t-il noté.
Mais a t-il constaté ‘´ je pense que nous nous rendons compte, aujourd’hui, qu’il y a encore des efforts à faire pour que les jeunes ne puissent pas être infectés’’, a-t-il constaté.
Les homosexuels et les zones urbaines plus touchés par le sida
En plus des jeunes, le directeur de l’Onusida-Sénégal a également souligné le ‘’défi’’ que constitue le cas des enfants nés de mères séropositives, qui ‘’cachent leur séropositivité’’.
‘’Le nombre de ces enfants-là diminue globalement, mais le problème que nous avons, est leur mise sous traitement dans le cas où les mamans cachent leur statut séropositif. Donc, les enfants ne peuvent pas accéder au traitement’’, a-t-il regretté.
M. Koné a par ailleurs rappelé l’objectif de l’Onusida-Sénégal, qui est ‘’d’avoir une génération sans sida, c’est-à-dire des enfants sans VIH, bien que nés de mères séropositives’’.
‘’Là où on a constaté une augmentation ces dernières années, avec les dernières études, c’est au niveau des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes’’, a-t-il en également relevé, tout en assurant que ‘’des efforts sont en train d’être faits afin que les programmes puissent mieux fonctionner, que la sensibilisation puisse se faire davantage et que l’infection puisse encore diminuer’’.
‘’Nous avons constaté que par rapport à l’évolution de cette maladie, les personnes vulnérables ont changé. Dakar et les autres grandes zones urbaines sont les plus touchées’’, a en outre révélé le directeur de l’Onusida-Sénégal.