Ssommet UA/CER: Moussa Faki Mahamat souligne cinq priorités pour l’avenir de l’intégration africaine

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Publié le lundi 22 juillet 2024 | aDakar.com

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Cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine
Samedi 17 novembre 2018. Addis-Abeba (Éthiopie). Cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine. Photo : Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l`Union africaine

Lors du sommet de coordination de l’Union Africaine et des Communautés Économiques Régionales (UA/CER) tenu hier dimanche 21 juillet au Ghana, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'UA, a présenté cinq priorités essentielles pour l’intégration africaine.

Il a d’abord souligné l'importance de définir les contours de la souveraineté supranationale pour permettre une autonomie d’action aux entités régionales. Ensuite, il a insisté sur le rôle crucial de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) comme moteur de croissance économique, appelant à des réformes structurelles et à une participation unifiée de l'Afrique aux forums internationaux.

Mahamat a aussi évoqué la nécessité d'une répartition équitable des bénéfices de l’intégration, saluant le fonds de compensation de onze milliards d’euros tout en appelant à des mécanismes de solidarité innovants. Il a insisté sur la complémentarité entre la ZLECAf et les Communautés Économiques Régionales (CER), afin de surmonter les obstacles à l’intégration.

De plus, il a mis en lumière l’importance de lier l’intégration économique à la paix et à la sécurité, citant la plateforme I-RECKE pour la prévention des conflits comme un exemple nécessitant un soutien renforcé. Mahamat a conclu en appelant à des efforts concertés pour une Afrique plus intégrée, prospère et stable.

Par ailleurs, Moussa Faki Mahamat a déploré le manque d'engagement des dirigeants lors des sommets de l'Union Africaine et appelle à un ressaisissement urgent pour restaurer la crédibilité de l'organisation.

“L’UA elle-même connaît une désaffection qui éclate au grand jour lors de nos sommets. Qui parmi nous n’a pas été froissé en
observant des sommets se poursuivre sans un seul président sauf celui qui préside ledit sommet. Souvent aucun ministre et à la fin
peu d’ambassadeurs” a-t-il déploré.

Et d'ajouter “Ne nous voilons pas les yeux. Ce spectacle répétitif est ravageur pour notre crédibilité. Un ressaisissement
est impératif à la fois au niveau des CERs et au niveau de l’organisation continentale”.

L.L

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