Depuis le 11 juin et l'extraction de son premier baril, le Sénégal est désormais un pays producteur de pétrole. Le site offshore de Sangomar, où est installée la plate-forme, se trouve au large du delta du fleuve Saloum, une zone riche en biodiversité et prisée par les pêcheurs et les transformatrices de poissons. Les acteurs de ce secteur affirment déjà ressentir un effet sur leur activité et la société civile demande à l’exploitant australien Woodside plus de transparence.
Depuis quelques mois, les pêcheurs de Djiffer, au Sénégal, reviennent de plus en plus bredouilles. Dans la pirogue de Boubacar Diallo, quelques seiches, des crustacés, mais rien à voir avec ce qu’il a connu. « Quand nous comparons nos prises actuelles avec celles de la période avant l’installation de la plate-forme pétrolière, nous voyons que la quantité de poissons d’aujourd’hui est très faible, assure-t-il. Maintenant, on peut rester cinq jours, voire une semaine sans aller à la pêche. Et quand on part en mer, on revient avec des prises dont la valeur marchande ne dépasse pas 50 000 francs. C’est trop peu. »... suite de l'article sur RFI