Le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, a tenté de rassurer, samedi, les parlementaires sur l’avenir des Industries chimiques du Sénégal (ICS), qui a accusé en 2012 une perte de production de l’ordre de 40%.
‘’Au niveau de l’industrie, il y a de grandes difficultés notamment avec les unités des ICS et de la SUNEOR. A ce niveau, nous sommes en train de voir avec les investisseurs comment faire pour redresser la barre’’, a-t-il dit.
M. Ndiaye, qui intervenait à la séance plénière de vote du budget 2014 de son département, par l’Assemblée nationale, a notamment réagi au propos de la députée Hélène Tine.
‘’La messe n’est pas encore dite pour les ICS’’, a répondu le ministre de tutelle, faisant part d’un grand optimisme quant à la reprise en main de la situation. ‘’On a de l’espoir et beaucoup d’espoir’’, a-t-il confié.
Devant les parlementaires, M. Ndiaye a largement fait cas de cette industrie, considéré naguère comme un fleuron de l’économie sénégalaise.
‘’Les ICS avaient connu des difficultés qui avaient abouti à la fermeture, il y a de cela quelques années et à cette période, les ICS ont failli coûter cher à notre système bancaire’’, a-t-il révélé.
Selon le ministre, le partenaire stratégique indien, Indian Farmer Fertiliser Cooperative Limited (IFFCO), sur une décision de justice, s’était engagé à rembourser sur un échéancier bien défini les créances.
‘’Les ICS, sur ce point précis, n’ont pas manqué une seule échéance, ce sont des montants de 250 milliards de francs CFA sur lesquels 150 ont déjà été payé mais l’échéance de décembre semble poser problème’’, a-t-il précisé.
‘’Les ICS ont connu des difficultés, surtout cette année 2013. J’ai été là-bas il y a de cela quelques temps et j’ai échangé des différents problèmes’’, a-t-il fait savoir aux députés.
‘’Ces gens estiment que l’unité n’a pas reçu les investissements qu’il fallait et l’année dernière, ils ont fonctionné en termes de capacité à environ 40%’’, a souligné le ministre.
‘’Cette année, les ICS avec la panne de sa chaudière ont connu, c’est environ 40% de production qui sont perdues. Effectivement, cela a eu comme conséquence beaucoup d’arriérés aussi bien sur les salaires et même le paiement des différents intervenants’’, a-t-il déploré Aly Ngouille Ndiaye.
Au niveau des ICS, plusieurs petites entreprises interviennent et elles qui emploient un personnel important, a relevé le ministre de l’Industrie et des Mines.
‘’J’ai convoqué le président du groupe IFFCO qui est le principal actionnaire avec près de 85% pour qu’il vienne à Dakar et avec le ministre des Finances, qu’on puisse regarder la situation des ICS’’, a-t-il signalé.