Le Premier ministre Aminata Touré a présidé hier, mercredi 11 juin à Dakar, une réunion sur la problématique des drogues en présence de plusieurs acteurs concernés. A la sortie de cette rencontre, le ministre des Forces armées, Augustin Tine a annoncé le durcissement de la lutte contre le trafic, la circulation et la consommation de drogue au Sénégal.
L’avalanche de drogue notée ces temps-ci au Sénégal sera bientôt un vieux souvenir. Le gouvernement a en effet décidé de prendre à bras le corps cette question de la drogue. La lutte contre cette marchandise dangereuse connaitra ainsi sous peu une accélération de la cadence. Hier, mercredi 11 juin, le Premier ministre, Aminata Touré a présidé une réunion d’information sur la problématique des drogues à la Primature en présence de fonctionnaire des ministères de la Santé et de l’Action sociale, de l’Intérieur, des Forces Armées et des partenaires dont l’Onudc (Nations unies contre la drogue et le crime).
A la sortie de cette rencontre de près d’une heure et trente minutes, le ministre des Forces armées, Augustin Tine, annonçant la tenue prochaine d’un conseil interministériel en vue d’un renforcement des mécanismes de lutte existants, a précisé la poursuite du combat engagé contre les narcotrafiquants au Sénégal. «La drogue est devenue un cancer. Elle s’est installée dans notre sous-région et aujourd’hui, naturellement, nous sommes devenus une plaque tournante du trafic de la drogue qui vient des pays limitrophes pour transiter vers d’autres pays. Elle vient des pays producteurs vers des pays consommateurs. Le gouvernement travaillera à faire en sorte que le Sénégal ne soit plus une plaque tournante ou zone de passage de la drogue», a-t-il averti.
De son côté, Pierre Lapaque, représentant résident de l’Onudc a invité les autres pays de la sous-région ouest africaine à s’inscrire dans cette démarche entreprise par Dakar afin de créer un bouclier contre la circulation de la drogue dont le coût dépasse la somme d’un milliard d’euros par an. Il a ainsi révélé la circulation de quatre types de drogues dans la sous-région ouest africaine. Cette marchandise dangereuse est selon lui, soit produite, trafiquée ou consommée dans la sous-région. Il s’agit, entre autres, du cannabis produit et consommée dans la sous-région, la cocaïne en provenance de l’Amérique latine à destination d’Europe de l’ouest, la métamphétamine, une drogue synthétique produite et consommée dans la sous-région mais aussi exportée vers l’Asie du sud-ouest et de l’héroïne.