La déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko qui est encore attendue par les députés de l'Assemblée nationale, moins de 3 mois après sa nomination n'en finit pas de susciter des réactions et des commentaires de part et d'autre de l'échiquier politique.
Alors que le chef du gouvernement fait de l'intégration des dispositions relatives au Premier ministre dans le règlement intérieur de l'Assemblée nationale d'ici le 15 juillet un préalable, le bureau de l'Assemblée nationale a réagi à travers un communiqué en décidant de surseoir au débat d'orientation budgétaire qui devait se tenir le vendredi 29 juin 2024.
Allant plus loin, le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar évoque la possibilité d'une proposition de loi à déposer afin de mettre fin au pouvoir de dissolution de l'Assemblée nationale par le chef de l'État.
"Nous allons proposer une proposition de loi pour empêcher le Président Bassirou Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée", a déclaré Abdou Mbow, le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.
Dans le même ordre d'idée, le responsable politique de l'Alliance pour la République ajoute que la proposition va aussi porter sur l'abrogation de la possibilité offerte à l'Assemblée nationale de pouvoir faire tomber le gouvernement grâce à une motion de censure.
Depuis l'élection présidentielle du 25 mars 2024 et l'accession du président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, la question de la dissolution de l'Assemblée nationale s'est posée, tenant compte des dispositions légales qui n'autorisent la dissolution qu'après deux deux années de législature. Officiellement, la dissolution de l'Assemblée nationale serait possible à partir de septembre prochain.