À la veille du BAC technique la toiture du bâtiment qui abrite une partie de l’administration et l’amphithéâtre utilisé souvent comme salles de cours, s’est affaissée sous l’influence de faibles vents d’annonce de pluie.
Suite à l’affaissement de la toiture de l’amphithéâtre du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général du syndicat O.I.S (Organisation des Instituteurs du Sénégal), interpelle le ministre de l’Éducation et celui en charge de l’Enseignement technique.
Ngaraf invite à un audit des bâtiments scolaires du Sénégal dont certains en état de délabrement très avancé hantent le sommet des enseignants, élèves et Parents.
« Ce malheur était prévisible, le bâtiment étant lézardé par des fissures béantes avec des symptômes d’une construction moribonde par rapport aux normes standards », a-t-il déploré. Avant d’ajouter : « Âgé seulement de moins de deux ans ce projet qui nous a coûté près d’un demi-milliard de francs aurait pu causer un « bateau le Jola bis » si l’effondrement avait lieu un jour ouvrable et de grande affluence ».
A l’en croire, « ce n’est plus un secret que, face à la lancinante problématique de déficit en salles de classe, les collègues font quelques fois recours à des cours magistraux à l’amphi avec plusieurs classes regroupées. » « Tout en rendant grâce à Dieu, nous ne pouvons manquer de soulever certaines questions afin de situer les responsabilités », constate-t-il, dépité. Il demande aux autorités de faire prendre les mesures conséquentes
Il se demande les questions suivantes :
« Sur quelle base l’entreprise adjudicataire a gagné le marché? Avait-elle la meilleure offre financière au point d’occulter l’importance de l’offre technique qui est capitale? S’agit-il d’un marché de gré à gré ? »
« Y avait-il un bureau de contrôle assermenté pour un contrôle qualité de l’ouvrage pour voir s’il respectait les normes requises en matière de construction de bâtiments publics? »
« Y avait il chaînage avec l’épaisseur requise pour soutenir l’armature de la charpente qui supporte le toit? N’était il pas prévu dans le cahier de charges? »
« Qu’en est il de la qualité des matériaux de utilisés ? » Voilà un minimum de points sur lesquels les parties prenantes à la construction de cet amphithéâtre doivent apporter des éclairage, dit-il.
Il invite les Ministres en charge de l’éducation et de l’enseignement professionnel et technique à prendre leurs responsabilités. De même nous appelons Parents , élèves , acteurs et amis de l’éducation à une mobilisation soutenue et permanente.