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Secteur de la Pêche au Sénégal: 52 licences délivrées en 2020 durant la pandémie
Publié le samedi 1 juin 2024  |  Rewmi
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© Autre presse par DR
Les pêcheurs débarquent le poisson
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En 2019 les acteurs du secteur avaient été alertés sur des attributions de licences « douteuses ». A cette époque, tous les acteurs ainsi que les services administratifs disposaient régulièrement de la version mise à jour de la liste des bateaux autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Poissonnière et membre du GAIPES, Fatou NIANG NDIAYE a révélé que 52 licences de pêches ont été délivrées dans l’année 2020 quand le Sénégal était en plein covid.
En avril 2020, en plein covid, alors que tout le pays était à l’arrêt, le ministre des Pêches d’alors avait convoqué une session d’attributions de licences avec 52 chalutiers. Nous, GAIPES, avons dit qu’il n’avait pas d’urgence à analyser le cas de ces 52 navires. En plus à cette époque, tout le pays était confiné, à l’arrêt.

Quelle était l’urgence d’appeler pour faire entrer dans le pavillon 52 licences ? Le ministre niait avoir signé des licences aujourd’hui, on voit que ces licences avaient été bel et bien signées et qu’ils ont introduit progressivement ces licences dans la pêcherie», affirme madame NDIAYE

La responsable GAIPES ajoute: «sur les 52 licences délivrées en 2024, 41 bateaux dont 80% ont été attribués sur la pêche profonde, option poisson. Jusqu’en 2019, il n’y avait que deux bateaux sur cette pêcherie. En 2024, nous nous retrouvons avec 43 bateaux alors qu’il y a aucune étude qui dit qu’il y avait une ressource suffisante sur cette pêcherie pour qu’on ait une augmentation aussi exponentielle du nombre de bateaux. Ce qui est frustrant et on se demande comment notre pays a pu en arriver là ».

La licence en pêche démersale profonde option poisson ne donne droit qu’à des captures de merlu principalement, mais cette cinquantaine de bateaux débarquait au quai de pêche du Môle 10 tout sauf du merlu . Et les chalutiers « traditionnels » de la pêche industrielle ainsi que les pêcheurs artisanaux les croisaient régulièrement en mer dans des zones loin de celles réservées à la pêche démersale profonde. Ne disposant pas de la liste des chalutiers, personne ne pouvait soutenir avec certitude que ces bateaux pêchaient hors de la zone qui devrait leur être affectée.

La présence massive de navires avec un passé de pêche INN dans sa flotte vaut aujourd’hui au Sénégal des menaces d’être classé comme pavillon de complaisance, ce qui aurait de lourdes conséquences dans toute la filière : Blocage des exportations vers l ‘ Union européenne , les USA mais aussi vers les pays communautaires car la fraude sur l’origine n’est acceptée dans aucun pays. Des produits de haute valeur ajoutée comme les céphalopodes et les crustacées qui sont peu consommés au Sénégal n’auraient plus de débouchés ni pour la pêche artisanale ni pour la pêche industrielle. Les conséquence sur toute l ‘économie seraient graves (baisse des devises rapatriées, pertes d’emplois, etc)
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