Dans sa paraticipation, ce jeudi 30 mai 2024, sur le dialogue politique de haut niveau des Nations Unies, placé sous le thème ''l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons", le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakha Faye, a décliné ses ambitions pour une éducation de qualité au Sénégal. Le chef d'Etat a d'abord souligné le retard considérable que l'Afrique note dans l'évolution de l'éducation, aujourd'hui rattachée aux nouvelles technologies. "En Afrique l’innovation fait son chemin mais le continent a un retard à combler par rapport aux autres régions du monde, dans un contexte où les technologies numériques offrent pourtant la possibilité de relever de grands défis tels que la transformation structurelle de nos économies, l’adéquation entre l’éducation et l’employabilité et l’interconnexion entre les enjeux de la recherche et du développement".
Si nous voulons rapidement résorber le retard de l’Afrique, , a-t-il précisé, il faudra réformer l’éducation et faire l’éloge du savoir qui, en tout temps, forge l’esprit et l’expertise indispensables à la réalisation du développement économique et social des peuples. Pour cela, Diomaye Faye a décliné les ambitions de son gouvernement pour un système de qualité au Sénégal.
Pour l’atteinte de ces objectifs, le Sénégal compte mener des initiatives telles que; l’amélioration de la gouvernance et de la qualité de l’éducation par le multilinguisme couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire ; la mise en place des Universités technologiques en rapport avec des pôles de développement économique identifiés; la redéfinition du portefeuille de formation dans les Universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche), secondaire (industrie) et tertiaire, et en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat et le leadership.
Aussi, le président prône, le développement des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries et le secteur privé pour l’élaboration de curricula répondant aux besoins du marché de l’emploi; l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien à l’innovation, mais aussi le lancement de filières spécialisées dans les domaines émergents à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, le Big Data, etc. ainsi que la revalorisation de la fonction enseignante et des budgets destinés à nos politiques éducatives nationales, ainsi que l’octroi d’une place de choix du numérique dans les processus de formation.
Pour rappel, le président Diomaye Faye a assuré cette tâche à l'issue de deux visites de travail et d'amitié effectuées ce jeudi 30 mai au Burkina-Faso et le Mali.