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Baisse de l’Incidence du Paludisme: Le district sanitaire de Khombole est passé de 843 à 87 cas entre 2021 et 2023
Publié le samedi 25 mai 2024  |  Rewmi
Sénégal:
© Autre presse par DR
Sénégal: la hausse des cas de paludisme à Dakar inquiète les autorités
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Des progrès ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme dans le district sanitaire de Khombole. Selon le médecin chef, Matar Ndiaye, leur structure sanitaire est passée de 843 à 87 cas de paludisme. Il l’a fait savoir lors d’une caravane de SpeakUpAfrica et le réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (REMAPSEN).
Le nombre de cas de paludisme a régressé dans le district sanitaire de Khombole. Selon Assane Ndione, Infirmier chef de poste de Thiénaba, une baisse considérable a été notée. « Beaucoup de cas notés sont importés. La personne peut voyager et venir à Thiénaba pendant longtemps. Par la suite, il peut contaminer un membre de sa famille.
Dans ce cas, ce n’est plus un cas importé, mais un cas autochtone. Sur l’ensemble des cas de paludisme que nous avons à Thiénaba, les 85 % sont des cas importés. Ce sont des cas qui viennent des transporteurs, des voyageurs, des éleveurs qui viennent pour la Tabaski. Ils viennent souvent de Goundiaye, qui est très proche de Thiénaba », dit-il. Et de poursuivre : »Mais, il y a toujours des autochtones, même si c’est minime. En 2023, nous avons eu 23 cas de paludisme. En 2019, lorsque j’ai rejoint le poste, on avait plus de 50 cas de paludisme rien que les mois de juin et de décembre. Tous ces cas nous viennent des autres pays. Il y a des travailleurs qui nous viennent du Mali, de Tambacounda dans le sud du Sénégal où l’influence est très élevée, qui amènent la maladie à Thiénaba ».

A l’en croire l’association communautaire qui lutte contre cette maladie leur a beaucoup aidé à diminuer le taux de prévalence et le taux d’incidence au niveau du poste de santé et au niveau du district de santé de Khombole. « Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la lutte pour l’élimination du paludisme à Thiénaba et dans d’autres localités à travers des causeries, des séances de sensibilisation, de mobilisation sociale et des journées de Set-Sétal avant l’hivernage, pendant et après pour éviter la propagation des larves. Nous avons également des activités avec les Asc de football qui ont été sensibilisées sur cette bataille à savoir l’utilisation des moustiquaires, le recours précoce au niveau des structures de santé pour que dès qu’on ressente une fièvre qu’on puisse aller dans une structure de santé pour pouvoir avoir une prise en charge ou pouvoir faire le test de diagnostic rapide du paludisme au niveau du poste de santé », explique-t-il.

De son avis, ce travail a été fait avec toutes les Asc de la commune. Ce qui a permis de diminuer le taux d’incidence au niveau du poste de santé. Sur le plan de la lutte, les acteurs communautaires n’ont pas été en reste. « A l’approche de l’hivernage, les femmes membres de l’association descendaient sur le terrain pour sensibiliser, organiser des journées de Set-Setal, tout en menant des activités qui nous permettraient de réduire ou de combattre cette maladie très contagieuse et néfaste pour la population. Revenant sur le cas d’un acteur communautaire très engagé dans la lutte à savoir El Hadj Diop, l’infirmier chef de poste soutient qu’il se déplaçait pour aller rendre visite aux malades chez eux. « Nuit et jour, il était sur le terrain pour sensibiliser les populations sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées de longue durée d’action (MILDA) et avoir des informations sur le paludisme.

La population est en train aujourd’hui de pérenniser l’œuvre d’El Hadji Diop », se réjouit-il. Pour le médecin chef de district de Khombole, Matar Ndiaye, leur structure a travaillé pendant 10 ans avec les acteurs communautaires regroupés au sein d’une association. « Beaucoup d’activités ont été tenues et ont permis de diminuer le taux d’incidence et de prévalence du paludisme au niveau de la zone de Khombole. Nous sommes dans une zone de pré-élimination du paludisme. Pendant la période de l’hivernage, nous avions beaucoup de cas de paludisme qui nous venaient des zones de l’intérieur du Sénégal et des pays frontaliers. On sensibilisait les chauffeurs en les dotant de moustiquaires imprégnées. On les orientait quand ils venaient pour la première fois au poste de Thiénaba pour faire le test de diagnostic rapide pour voir s’ils n’ont pas eu la maladie », explique-t-il.

Et de poursuivre : « Nous prenions également en charge tous les voyageurs qu’ils transportaient… avec toutes ces initiatives, aujourd’hui le taux d’incidence au niveau du poste de santé de Thiénaba est de 0,2 %. En 2019, le taux d’incidence tournait autour de 12 à 15 %.Tout ce travail est mené grâce à l’association communautaire qui travaille en partenariat avec SpeakUpAfrica ». Il indique qu’entre 2021 et 2023, le district sanitaire est passé de 843 cas simples à 87 cas simples, de 72 cas graves à 2 cas et en mortalité 4% à 0%. « Les femmes ont joué un rôle déterminant dans ce combat.

L’association a joué également un rôle capital dans ce combat. La santé est multidisciplinaire, multisectorielle c’est pourquoi tous les secteurs doivent jouer leur partition pour arriver à l’exercice d’élimination de la maladie », renseigne-t-il. En ce sens, il soutient qu’un plan d’action a été élaboré et partagé au niveau des districts de santé. « Le district sanitaire d’une population de 182 553 habitants », laisse-t-il entendre.
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