L’ancien ministre de l’Intérieur gambien, Ousman Sonko, a été condamné à une peine de 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité par un tribunal suisse.
Le Ministère public de la Confédération avait plaidé pour une peine de réclusion à perpétuité à l’encontre de Sonko, qui avait occupé le poste de ministre de l’Intérieur de la Gambie de 2006 à 2016.
Arrêté en Suisse en 2017, Sonko aurait commis les actes qui lui sont reprochés entre janvier 2000 et septembre 2016, en collaboration avec un groupe comprenant l’ancien président Yahya Jammeh, ainsi que des hauts responsables des forces de sécurité et des services pénitentiaires, à l’encontre des opposants au régime et de leurs proches.
Sonko a été appréhendé à Berne en 2017 à la suite d’une plainte de l’ONG TRIAL. Sa présence dans un centre de demandeurs d’asile à Lyss, près de Bienne, où il aurait été identifié par des compatriotes, a conduit à son arrestation.
En 1994, suite à un coup d’État, Yahya Jammeh accède au pouvoir. En janvier 2017, il est contraint à l’exil en Guinée équatoriale après avoir refusé de quitter ses fonctions présidentielles malgré sa défaite électorale face à Adama Barrow.